La “Zone de l’Enfant grondé”, base des tentatives de manipulations.

l'enfant grondé devient un adulte grondéUn petit chef hurle sur son employée; celle-ci se recroqueville, perd ses moyens, finit par se sentir stupide alors qu’elle n’a fait qu’une erreur sans importance.

Le spectre du licenciement et du chômage remonte en elle, une fois de plus : « Fais tout pour garder cette place, il y en a 100 dehors qui aimeraient tellement te la prendre ».

Le petit chef … n’est pas bien grand. Pourtant, l’employée se sent affaiblie, comme un enfant devant un adulte menaçant. Pourquoi ?

 

enfant grondé

 

 

 

Fabrication d’une zone douloureuse

Un enfant de 2 ans, devant un adulte, se sent face à un géant; géant bienveillant la plupart du temps … mais pas toujours.

Et quand les parents-géants sont fatigués, de mauvaise humeur … Maman se transforme en sorcière, Papa en ogre, c’est comme si le sol s’effondrait sous les pieds du bout de chou réellement terrorisé.

 

Des synapses noires se créent à toute vitesse dans le cerveau du « presque bébé », elles ne passent pas nécessairement par la zone du langage, encore peu développée. Sous forme d’images, de sensations, d’émotions contradictoires, se créent des films terrifiants : « et si ils ne m’aimaient plus, si ils m’abandonnaient, dans ce monde inconnu, tellement étrange ? Je les aimais, moi; si ils ne m’aiment plus, c’est tellement triste… ».

 

Des stratégies s’esquissent :

  • « Me faire tout petit ? Accepter tout ce qu’ils veulent, pour qu’ils me gardent ? être un enfant trèèès gentil, faisant toujours passer les désirs des autres avant les siens ?
  • Ou : me cacher, la prochaine fois, cacher l’objet que j’ai cassé, commencer à mentir, même si je ne connais pas encore ce mot ?
  • Ou encore : Ne pas trop m’attacher à eux, pour souffrir moins les prochaines fois, ces adultes sont tellement imprévisibles ?
  • Autre solution encore : Si je hurle et que je me roule par terre, ils vont peut-être céder. »

Ces stratégies se renforcent avec le temps, deviennent des « traits de caractères », en réalité des auto-conditionnements qui se manifestent à chaque moment difficile, comme « une seconde nature » : « Je n’y peux rien : chaque fois, c’est plus fort que moi ! ».

 

NON : on y peut quelque chose, j’en suis convaincue, sinon je ne m’intéresserais pas au développement personnel. Mais il ne s’agit pas de « prendre sur soi », de  faire un effort »; rien à voir avec les habituels « yaka-il faut » qu’on se répète mutuellement sans y croire.

 

Réactivations de la même zone douloureuse, rationalisations.

Chaque fois que quelqu’un tente de prendre le pouvoir sur nous, notre conscience est propulsée dans une même zone de notre cerveau, celle qui correspond à cette période où nous étions un tout-petit, impressionné et terrifié par la mauvaise humeur d’un adulte. On pourrait la qualifier de « zone de l’Enfant grondé ». Nous nous sentons alors face à un géant, torturé de sentiments contradictoires, les mêmes que quand nous avions 2 ou 3 ans.

 

Notre pensée adulte rationalise alors, et les situations nous semblent différentes :

– ce petit chef est stupide et prétentieux, mais « c’est la crise », il vaut mieux que je ne le contrarie pas.

– mes proches me disent que mes projets sont irréalistes, ils ont peut-être raison, après tout…

– ma copine me fait souvent des reproches, ça se noue dans ma gorge quand j’essaie de discuter, il vaut mieux que je la quitte, je souffrirai moins.

 

Mais en réalité, ces situations d’adulte replacent notre conscience dans cette « zone de l’Enfant grondé », d’où se mettent en œuvre des stratégies élaborées avant même l’école maternelle.

 

Important : l’Enfant n’a pas toujours été grondé pour un problème réel

Ce qui a créé les « zones de l’Enfant grondé », c’est  une association d’idées entre :

  • un événement de la vie de l’enfant (un de ses actes par exemple)
  • ET la réaction d’un adulte.

 

La « qualité » de l’acte de l’enfant n’a aucune relation avec ce sentiment d’être grondé, puni. Et encore moins sa Valeur en tant que personne (nous avons tous une Valeur infinie, puisque nous sommes tous Reliés à l’Infini).

 

On peut se sentir « grondé » à chaque réaction désagréable de l’entourage. Et quand l’enfant tire la conclusion : « J’ai sûrement fait quelque chose de mal »,  ce n’est qu’une pure rationalisation; il cherche à prendre la faute sur lui, pour éviter d’accabler ses parents.

 

Des exemples :

  • Béatrice est très angoissée pour son fils Kévin, pour des raisons tout à fait compréhensibles : elle a perdu son premier garçon, il y a eu beaucoup d’accidents d’enfants dans sa famille. Elle accable donc Kévin d’une surveillance de tous les instants, et tremble à chacun de ses gestes.
    En conséquence, le cerveau émotionnel du petit stocke très tôt l’information : « prendre une initiative, bouger, s’amuser avec les copains » = danger absolu. Alerte rouge ! On risque encore d’angoisser Maman.
    Kévin devient donc rapidement un « petit garçon sage comme une image », un peu triste et solitaire toutefois : son entourage ne comprend pas pourquoi, et s’inquiète encore un peu plus…
    Puis à 40 ans, il est un célibataire malheureux, englué dans un travail répétitif où les initiatives sont inimaginables.

 

  • Les parents d’Arthur sont proches de l’analphabétisme. Malgré leurs discours vantant l’importance de l’école, l’enfant ressent leur profond malaise dès qu’il est question de lecture ou d’écriture.
    Alors, il n’ose pas apprendre. Certains en concluent vite qu’il est limité, qu’il ne pourra jamais réussir … après tout, « c’est de famille ! ».
    A 40 ans, sachant à peine lire, il a honte quand sa fille de 6 ans lui demande de l’aider pour ses leçons… et risque ainsi de lui transmettre son blocage.

 

Je le redis : ce sentiment de culpabilité latente n’a rien à voir avec une erreur, une faute réelle de sa part; ce sentiment s’est fabriqué de toutes pièces au cours de l’histoire de l’enfant (fabriqué involontairement, bien sûr).

 

Guérir la zone douloureuse de “l’enfant grondé”.

Vous vous doutez de la solution que je vais proposer : un protocole EFT. Il aura pour but de déprogrammer cette « zone de l’Enfant grondé », de façon à ce que l’Enfant en nous envisage enfin les situations difficiles, conflictuelles, avec un regard plus serein.

 

 

Pour aller plus loin…

Les relations “manipulateurs et manipulés” font généralement beaucoup de dégâts : émotionnels bien sûr, dans la relation proprement dite et dans les relations avec l’entourage; mais aussi souvent dégâts matériels et financiers : le manipulé donne tout ce qu’il a à son héros; ou encore, où le “héros” joue tellement souvent les grands seigneurs qu’il se retrouve sur la paille.

 

Pour sortir d’une relation où on se sent manipulé.e (ou même où on ne peut pas s’empêcher d’être manipulateur), on a souvent besoin d’aide.  D’aide aussi pour éviter de se recréer la même situation (sous une autre forme) quelques mois plus tard.

Le “manipulateur” joue sur les culpabilités de l’autre, il perçoit ses blessures et les envenime, ce qui l’affaiblit encore plus, et l’empêche d’y voir clair. Une écoute personnalisée, accompagnée d’outils très efficaces comme l’EFT, la CNV et plusieurs autres, aide à démêler le jeu complexe de culpabilités qui maintient le “manipulé” dans ce piège… et / ou qui contraint le “manipulateur” à jouer son petit jeu infernal (on vient de voir que lui aussi cherche à fuir ses souffrances).

Pour en savoir plus sur l’aide que je vous propose, afin d’améliorer votre relation, ou d’en sortir sereinement, cliquez ICI.

 

 

 

(enfant grondé) séances individuelles
Boutique EFT (enfant grondé)

 

 

4 réflexions sur “La “Zone de l’Enfant grondé”, base des tentatives de manipulations.”

  1. Merci, heureusement et malheureusement je comprends ce que je peux faire vivre à mes enfants parfois, je suis maintenant plus consciente des conséquences de mes actes, mais comment gérer ma conduite impulsive, afin de ne plus leur nuire ?

    1. Une première chose : ne pas vous culpabiliser (c’est que qu’exprime le “je m’aime et je m’accepte” des protocoles EFT), ça ne ferait que compliquer les choses.

      On a des comportements inadaptés ou pénibles pour les autres chaque fois qu’ une situation réactive une zone douloureuse en nous. Donc, la question est de guérir le plus possible ces zones douloureuses.

      Il est utile de repérer quelles situations déclenchent ce que vous appelez votre “conduite impulsive”. Puis de faire un protocole tel que : “Même si dans telle situation, je me suis fâchée, je m’aime et je m’accepte, et j’envoie plein d’Amour à cette partie blessée en moi”…”.

      D’autre part, vos enfants savent-ils utiliser l’EFT ? Si ils sont petits, ils l’apprendront volontiers (voir : https://www.jaime-left.com/2015/05/21/left-cest-enfantin/), et ça sera une façon très efficace de dédramatiser les conflits : “Même si Maman s’est fâchée, elle m’aime de tout son coeur et je suis un enfant super”.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut
0 Partages
Partagez
Tweetez
Partagez