Une phrase entendue, à propos d’un homme politique mis en accusation, à tort ou à raison : « Il ne peut plus continuer à être ministre, alors qu’il doit passer la moitié de son temps avec ses avocats« .
Je ne parlerai pas ici des petits et gros profits que font certaines personnes au pouvoir; ce qui, pour moi, a fait tilt, est complètement différent : quel temps nous reste-t-il, à vous, à moi, entre les jugements qu’on porte sur les autres, et toutes les justifications de nos actes et de nos pensées ?
Et pourquoi tous ces jugements et ces justifications, si fréquents, si répétitifs au quotidien ?
Tout d’abord, quelle est la différence entre : « se justifier », et « démontrer quelque chose » ?
« Se justifier », et « démontrer ».
« Se justifier » : c’est d’une certaine manière, réagir à une accusation, c’est montrer qu’on a raison, qu’on n’a rien fait de mal, c’est tenter d’éviter qu’on vous fasse du mal « au nom de la loi, du bon droit, .. ». C’est se défendre, travailler pour sa survie à soi, ou au moins pour plus de paix, de liberté pour soi : c’est évidemment indispensable en cas d’accusation réelle, mais dans quelle mesure cette accusation est indispensable ?
« Démontrer quelque chose« , c’est chercher à prouver quelque chose, généralement dans l’intérêt de tous : la société entière a intérêt à ce qu’une loi physique soit exacte, qu’un théorème soit exact, qu’une méthode de psycho soit efficace et apporte beaucoup de bien à ceux qui l’utilisent. Et là, logiquement, tout le monde devrait s’unir dans la recherche de la vérité : on a le même but, être heureux, chercher ensemble est plus efficace que de se crier dessus avec des : « c’est moi qui ai trouvé ça ! », « non, c’est moi ! »; « non, c’est moi ! »; et ainsi de suite.
Les « auto-justifications » au quotidien.
Il s’en produit continuellement.
- Dans nos relations aux autres, proches ou moins proches : des petites menaces continuelles se produisent si souvent dans les discussions entre les gens, qu’on ne s’en rend même plus compte : la personne A cherche à s’emparer de ce que dit ou fait la personne B pour lui dire qu’elle a tort, avant même d’avoir compris quel est son but.
En conséquence, B passe tout son temps à une sorte de « passe d’armes » avec son « adversaire » … il serait plus utile qu’il explique davantage son point de vue, et que A et B ensemble cherchent à le préciser.
Et cette attitude atteint des sommets dans les critiques de livres, de films, et dans les débats politiques, dont sont nourris ceux qui écoutent souvent les médias.

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Et à l’intérieur de nous-mêmes : notre discours intérieur est très contaminé par ce fonctionnement : nous passons notre temps à nous censurer, nous faire des reproches, et
bloquer notre créativité.
Pourquoi tous ces combats inutiles, qui nous font perdre du temps, de l’énergie, de la joie de vivre ?
Parce qu’on est en grande partie coupé de notre « Dieu Intérieur » : nous avons TOUS une VALEUR INFINIE, notre Intuition le sait bien, mais nous avons en nous des tonnes de :
- dévalorisations de nous-mêmes
- dévalorisations des autres
- dévalorisations de la vie.
Alors, nous cherchons sans cesse à nous revaloriser, à nos yeux et à ceux des autres, en les dévalorisant au passage, ou en se laissant dévaloriser… c’est cela,
nous « justifier ».
Ooooh… pas rigolo tout ça. Un p’tit peu d’EFT pour se redonner le moral ?
Voir : Protocole EFT : se justifier ? De moins en moins… !

