Cerveau gauche et cerveau droit : deux modes d’apprentissage

J’étais en train de regarder des vidéos pour apprendre des danses de salon : j’adore danser, mais jusque là, je ne m’y risquais que rarement. Je ne connais bien aucune danse, et je renonçais au moindre problème, même quand quelqu’un essayait de m’apprendre … très très frustrant.

Je trouve une vidéo qui explique de façon très détaillée les pas de base de la salsa : l’enseignant indique d’abord comment repérer le rythme, puis montre le principe des pas de base, puis les pas sans musique, puis les pas avec musique. Cette façon de faire me convient tout à fait, je suis ravie de ne pas avoir, pour une fois, l’impression de courir derrière un apprentissage impossible.

Mais en lisant les commentaires, j’en trouve un, très dur, qui qualifie cette méthode de “sottise”.

 

 Pourquoi une telle divergence de points de vue ?

Il me revient alors en mémoire de nombreuses fois où, en apprenant des danses dans un autre cadre, je demandais qu’on m’explique en détaillant davantage les mouvements : les autres n’y arrivaient pas facilement, ils étaient même étonnés de ma demande. Selon eux : ce n’est pas comme ça qu’on apprend, il faut répéter, répéter, jusqu’à intégrer le mouvement. Eux avaient toujours fait comme ça; et c’est vrai, ça leur réussissait.

Quand j’essayais de faire comme eux, tout ce que je répétais, c’était … les mêmes erreurs, et de plus en plus de frustrations.

Mais quand je connais bien une danse, je sais l’expliquer facilement, et certaines personnes (pas toutes) apprécient que je décompose chaque mouvement. Elles apprennent ainsi assez vite.

 

Pourquoi tout cela ?

Deux approches de l’apprentissage : globale et analytique…

Il me semble qu’il y a deux approches opposées, dans l’apprentissage de la danse :

  • une approche globale (celle de ceux qui reproduisent facilement les mouvements, mais qui ont souvent du mal à expliquer ce qu’ils font),
  • et une approche plus analytique, où on décompose chaque élément : rythme, structure, comme j’aime mieux le faire, pour apprendre ou pour transmettre.

Les deux approches sont nécessaires, mais leur efficacité dans l’apprentissage dépend du fonctionnement mental de chacun : on n’apprend facilement que dans notre propre “langage
mental”.

 

… et deux hémisphères cérébraux.

C’est logique :

  • L’hémisphère droit gère les émotions, la perception, la vision d’ensemble, donc une approche globale des apprentissages, rapide, intuitive, mais qui risque de rester
    approximative.
  • L’hémisphère gauche gère la logique, l’approche analytique des apprentissages, donc une approche plus lente, mais avec un grand besoin de précision.

Idéalement, les deux hémisphères devraient fonctionner en harmonie, se compléter de façon à ce que les qualités de l’un et de l’autre puissent pleinement s’exprimer.

 

Dans la pratique, il en est rarement ainsi : chaque personne a tendance à privilégier inconsciemment l’une des deux approches, et oublie même qu’il en existe une autre; et elle trouve souvent pénible le «fonctionnement » de ceux qui n’ont pas la même vision des choses, simplement parce qu’elle ne le comprend pas du tout.

 

Et cette incompréhension réciproque peut devenir très désagréable.

Imaginons deux personnes, qui veulent apprendre à danser :  A a un mode d’apprentissage global, B un mode d’apprentissage analytique.

  • A apprend très vite, bien que de façon un peu approximative : cela suffit largement pour danser à des anniversaires ou en boîte de nuit. Donc, il continue à danser souvent, y prend plaisir, et tout le monde le considère comme « doué ». Il se perfectionne chaque fois, et si il ajoute de la précision à ce qu’il sait faire spontanément, il pourra devenir excellent.
  • B essaie sincèrement d’apprendre, au début. Mais le bon danseur qui tente de lui apprendre ne comprend rien à sa façon de faire, il ne voit pas où B rencontre des problèmes, il trouve ses questions absurdes. Et à moins d’avoir une vocation d’enseignant ou de psychologue… il se lasse très vite. Deux ou trois expériences comme celle-ci, et B se croit « nul en danse ». De toute façon, son entourage l’a étiqueté ainsi dès sa première tentative. Finalement,  il renonce à la danse, se persuade qu’il n’aime pas ça, qu’on ne peut pas être bon en tout… alors qu’au fond de lui, il aimerait tellement s’éclater sur la piste comme les copains.

 

On voit les conséquences de tout cela sur l’image de soi…

 

Et vous, avez-vous rencontré ce genre de difficulté, en danse ou pour d’autres apprentissages ? Et avez-vous réussi à les surmonter ?

Merci de nous le raconter dans les commentaires. 🙂

 
 
 

1 réflexion sur “Cerveau gauche et cerveau droit : deux modes d’apprentissage”

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