Vous connaissez peut-être des histoires de psychogénéalogie, qui montrent l’immense impact qu’a sur nous l’inconscient familial.
Vous pouvez lire aussi « ici» l’impressionnante histoire d’un bébé qui a failli en être une victime de plus.
Alors, si dans une famille « ordinaire », il peut se produire de telles répétitions dramatiques, imaginez ce que cela peut être chez des mafiosi !
L’inconscient familial, dans Le Parrain.
Il y a d’une part, la transmission consciente de valeurs, la « Tradition Familiale (lien vers cet article) ».
D’autre part : tout ce qui circule à un niveau inconscient :
- secrets familiaux par dizaines (dans Le Parrain, les femmes sont tenus à l’écart des « affaires », qu’elles n’apprécieraient sans doute pas),
- cicatrices émotionnelles en tout genre : peurs refoulées, contradictions et culpabilités refoulées (tuer des anciens amis, même dans une logique aussi spéciale, ça doit quand même laisser des traces),
- et multiples deuils, bien sûr;
- il y en a certainement beaucoup d’autres.
De plus :
- répétition de comportements (comme le chante Brassens : « la mort, la mort, toujours recommencée »),
- et attraction répétitive des mêmes évènements (cf la Loi d’Attraction).
Et encore :
- en ce qui concerne les différentes générations de « Parrain », ce désir conscient de s’identifier aux précédents, de faire « mieux » qu’eux ou au moins aussi « bien ». À un niveau énergétique, ce désir crée certainement un puissant égrégore, renforcé de génération en génération.
- Un autre égrégore, concernant les autres membres de la famille : cette vénération / soumission vis-à-vis du Chef, c’est la colle qui maintient le système en place.
Sortir de ces multiples emprises n’est pas une mince affaire : on assistera quand même à certaines tentatives individuelles, quelquefois couronnées de succès (Connie, Kay, et même le terrible Michael Corleone, dans Le Parrain 3).
Mais de là à faire changer l’ensemble du système… La fin du Parrain 3, avec l’ascension d’un nouveau chef aveuglé du désir « d’en découdre », augure mal de la suite.
L’inconscient familial, dans d’autres situations terribles.
Le Parrain n’est qu’un film, même s’il est très proche de la réalité. Mais on peut imaginer l’inconscient collectif de familles touchées à répétition par des drames : persécution de certaines minorités à travers les siècles, pays en guerre, pays touchés par des dictatures pendant des décennies, voire bien plus. Ou encore situations plus isolées : dans la famille du « petit Gregory », qui a tant fait la une des journaux, il y avait déjà eu un meurtre d’enfant dans une génération précédente.
Quelles solutions à tout cela ?
Certainement pas d’ « en remettre une couche », d’ajouter des blessures supplémentaires à toutes celles qu’il y a déjà. On le sait : ces blessures en engendrent d’autres, tout autour, et il faut bien s’en défendre comme on peut. Mais « Ce à quoi on résiste persiste » (Jung).
Je crois profondément qu’un regard d’Amour, le non-jugement, et la conscience que nous sommes tous bien Plus que nos actes (y compris les pires criminels), ont vraiment une influence. Ils contribuent à mettre un peu de Lumière dans le sombre égrégore, l’immense nuage noir énergétique qui environne encore l’humanité.
Cet article fait partie de la série :
1. Le Parrain (the Godfather) : Présentation des 3 films, et de la série d’articles.
2. Le Parrain : la logique interdite.
3. Le Parrain : la Tradition Familiale.
4. Le Parrain et la Damnation de Faust
5. Le Parrain : psychogénéalogie.
Bonsoir Claude,
Merci : « regard d’Amour, le non-jugement, et la conscience que nous sommes tous bien Plus que nos actes » : voilà des cordes appropriées et bien accordées à ma guitare de vie.
Que rajouter de plus ? Le film « Le Parrain », m’avait à l’époque impressionnée. Ça remonte !
Quelle saga tu nous sers la !
Salut Hélène
Je suis contente, et pas étonnée, que tu apprécies le « regard d’Amour… »; ça paraît encore une idée étrange à beaucoup de gens dans ce genre de circonstances, mais heureusement, ça a l’air d’évoluer très vite.
Jolie idée, la « guitare de vie ».
à bientôt 🙂
bonjour Claude
oui il y a des émotions et des affections psychologiques sont du a la vie intra-utérine et et a nos ancêtres familiales
merci beaucoup claude pour cet article
Merci pour ta remarque, Karim, elle suscite plein de questions : jusque là, j’avais fait de l’EFT ou bien sur la vie intra-utérine, ou bien sur les ancêtres, mais je n’avais jamais fait vraiment le rapprochement entre les deux.
Pourtant, c’est logique : on dit que l’enfant qui s’incarne choisit sa famille, et donc finalement choisit ses ancêtres; et il en connaît probablement quelques-uns avant de se décider à s’incarner.
Dire que nous ne percevons consciemment qu’une toute petite partie de ces « histoires de Vie » (« histoires de Vie » au sens large, puisque presque tout se passe dans d’autres plans) ! ça fait rêver…