Axiomes (ou : postulats), hypothèses, croyances, expériences vécues

cerveau (1)Souvent, les gens disent, à propos de la réincarnation, des EMI (ou NDE : Expériences de Mort Imminente), des soins énergétiques : « Tu y crois, toi, à tout ça ? ».

 

J’ai envie de leur répondre : « Tu y crois, toi, au contraire de tout ça, à l’idée que ça n’existe pas ? »

 

 

Croyance contre croyance ? Pas si sûr…   Reste à préciser les différences entre croyances, postulats, hypothèses, et expériences : il s’agit de notions très différentes.

 

 

Postulats et axiomes.

Un ensemble d’axiomes, ou de postulats (c’est la même chose), c’est la base d’un système de pensée. Un axiome, c’est une phrase que l’on choisit consciemment de considérer comme
vraie, parce qu’elle nous paraît très probable, qu’elle semble donner des résultats intéressants. Mais on est prêt à la remettre en question si des conséquences de cet axiome se contredisent., ou ne sont pas en adéquation avec la réalité.

 

Un ensemble d’axiomes constitue un outil pour comprendre certains aspects de la réalité.

Quelques exemples en physique :

  • la physique newtonienne permet de travailler dans l’espace à 3 dimensions
  • la théorie de la relativité permet d’explorer des domaines bien plus élargis, de l’atome aux espaces astronomiques.

Autres exemples en mathématiques :

  • La géométrie euclidienne décrit un espace à 2 ou 3 dimensions, notre espace quotidien.
  • La géométrie sphérique (une géométrie « non-euclidienne ») est à la base de tous les calculs de navigation (marine et aérienne),

 

Après ces exemples, on voit mieux que les systèmes d’axiomes permettent d’explorer certains domaines de l’Univers. C’est des outils : appropriés dans certaines situations, pas dans d’autres.

La notion d’axiome est aussi à la base de système de pensées; c’est en cela qu’il est important d’en parler ici.

 

 

Axiomes occidentaux et axiomes africains.

Quand je suis partie en Afrique, j’avais lu beaucoup de livres concernant ce que de nombreux « scientifiques » occidentaux considéraient  comme des théories délirantes. J’avais englouti pêle-mêle une bonne partie de la collection « J’ai lu, l’aventure mystérieuse » : Lobsang Rampa, les extraterrestres, la réincarnation…  Je m’étais intéressée au bouddhisme, au soufisme, à différentes religions.

J’avais des questions plein la tête

Par contre, je ne savais pas comment utiliser ces connaissances dans ma vie, je n’en avais rien expérimenté par moi-même, et je ne connaissais personne qui l’ait fait (ou presque)… jusqu’à mon séjour en Côte d’Ivoire.

 

Des histoires vécues

Là-bas, j’ai entendu toutes sortes d’histoires vécues, certaines amusantes, d’autres terribles :

  • Kouassi rencontre au marché son ami Kouamé : ils boivent une bière ensemble, discutent tranquillement de choses et d’autres. Quand Kouassi rentre chez lui, on lui apprend que son ami est décédé quinze jours plus tôt…
  • Un commerçant tente de voler un Masque, pour le vendre à des touristes. Plus il s’éloigne de la Forêt Sacrée, plus le Masque pèse lourd, jusqu’à ce que le voleur ne puisse plus avancer. Il redevient léger quand ce dernier se résigne à le rapporter. A l’époque, je n’avais pas vraiment entendu parler d’objets « chargés ».
  • Dans un match de foot, un sorcier a fait tomber la pluie uniquement sur le terrain de l’adversaire ! … et le match n’a même pas été annulé, paraît-il. 😀
  • des foules d’histoires d’esprits de la nature, souvent très étranges.
  • Et beaucoup moins drôles, d’innombrables histoires d’envoûtements, de sorcellerie, un véritable poison pour la société africaine. Des jeunes venant d’obtenir le brevet des collèges n’osent plus retourner au village, de peur de la jalousie des sorciers devant un tel diplôme. Vous imaginez les conséquences sur eux d’abord, puis sur la vie économique et sociale ?

 

J’ai donc passé une longue période à raisonner tantôt selon les axiomes africains, tantôt selon les axiomes occidentaux… et à trouver évidemment des résultats très différents !

Jusqu’au moment où j’ai réalisé que les arguments de beaucoup d’occidentaux se résumaient à : « La preuve que c’est pas vrai, c’est que je n’y crois pas !« . Très subtil, vraiment…

Justement, on va regarder de plus près la notion de croyance.

 

 

Croyances, postulats

Une croyance, par contre, n’est pas choisie consciemment. C’est comme le mot l’indique, quelque chose qu’on croit. Croire, c’est tenir quelque chose pour vrai sans preuve, sans

vérification, simplement parce qu’on nous a dit que c’était vrai, parce que « la plupart des gens » (ceux de notre entourage, et les médias, en général) le disent, ou parce que c’est une
conclusion que nous avons tiré il y a « un certain temps », disons, vers l’âge de 2 ou 3 ans, par exemple… On voit « à quel point » une croyance est fiable (!).

 

Les croyances relèvent du cerveau émotionnel, et les postulats (ou axiomes) concernent le cerveau rationnel.

Les axiomes sont donc accessibles au raisonnement.

Par contre, les croyances sont enracinées profondément dans l’inconscient, entremêlées les unes avec les autres, tenues par la « colle» des fidélités, et des peurs inconscientes

 

Très important : ce n’est pas parce qu’on a compris quelque chose au niveau rationnel que les croyances vont suivre, cela n’a rien à voir : le cerveau émotionnel et le cerveau rationnel, ce n’est pas le même organe !

Essayer de convaincre le cerveau émotionnel par un raisonnement, ce n’est pas plus efficace que de se mettre un pansement sur la jambe droite quand on est écorché sur la jambe gauche !

 

Un exemple : on peut voir consciemment Dieu comme une Energie d’Amour, en parler très bien et avoir une démarche spirituelle très sincère… mais avoir encore des parties du subconscient intoxiquées par la peur de l’Enfer et les menaces d’un « Père Fouettard sur son nuage » qui aurait été qualifié de « Bon » Dieu.

 

On voit tout au long de ce blog que l’EFT sert à :

  • effacer des croyances toxiques (ex. Même si j’ai toujours entendu dire que « l’argent est la cause de tous les maux », j’envisage de voir l’argent de façon plus positive. )
  • intégrer des idées vraies, et qui aident , mais que nous sommes conditionnés à rejeter (ex. Même si une partie de moi a appris que la Loi d’Attraction n’existe pas, je choisis d’intégrer la réalité de cette Loi Cosmique, ainsi que les expériences que j’ai déjà vécues).

 

 

Un axiome, pour apaiser le cerveau émotionnel

Il est nécessaire de poser comme un axiome  l’idée que quel que soit notre problème :

  • il a une solution,
  • elle sera facile à mettre en œuvre
  • notre Sagesse intérieure va nous guider vers la meilleure solution qui soit.

 

 

Un axiome est une phrase qu’on choisit consciemment comme base de pensée ; on ne le changera que  si on trouve vraiment mieux par la suite. Plus on s’en imprègne, plus notre inconscient cherchera dans la bonne direction.  Il faut pour cela « apprivoiser notre cerveau émotionnel » : l’imprégner de cette nouvelle idée, suffisamment en douceur pour ne pas susciter de résistances. A l’aide de la phrase suivante, par exemple :

 

« Même si une partie de moi est persuadée que cette situation est sans issue, je m’ouvre doucement , à mon rythme, à l’idée qu’il existe une solution, et que je réussirai à la concrétiser. ».

 

 

Quand l’inconscient joue à cache-cache

Une résolution comme ça, j’ai des chances de la tenir…. sauf si mon inconscient gagne des parties de cache-cache, en me dissimulant ce genre de problème : quand on est persuadé qu’un problème n’a pas de solution, on sait très bien le refouler.

 

 

Axiomes et hypothèses

Le mot « hypothèse » signifie étymologiquement « ce qui sous-tend une thèse », c’est à dire un ensemble d’idées, une suite d’idées (« thesis » signifie « suite »).

On voit que les notions d’hypothèse et d’axiome sont assez proches. Pourtant, dans la pratique, l’idée d’hypothèse contient une idée d’incertitude, qu’il n’y a pas dans celle d’axiome. Un axiome est en pratique la base d’un outil, ou d’une théorie vraiment utilisable ou utilisée, une hypothèse est souvent « en cours de vérification ».

 

Elle est donc intimement liée à la notion d’expérience.

 

 

Hypothèses, axiomes, et expériences

Claude Bernard a résumé ainsi le lien entre l’hypothèse et l’expérience :

  1. Expérience
  2. hypothèse
  3. vérification de l’hypothèse, par une nouvelle expérience.

 

En ce qui concerne « tout ce que les axiomes occidentaux rejettent » (ou plutôt « rejetaient », parce qu’heureusement c’est en train de changer) :

  • vous apprenez à faire des soins énergétiques : Reiki, Corps-miroir, ou autres. A votre grande surprise, la personne va mieux. Au tout début, vous allez faire deux hypothèses : 1. « Non, c’est pas possible, c’est un hasard ! », et 2. « Peut-être quand même que j’y suis pour quelque chose, j’ai vraiment été un canal qui a favorisé cette guérison ! ».
  • Vous n’avez alors rien de plus pressé que de renouveler l’expérience jusqu’à avoir suffisamment vérifié l’hypothèse 2, Elle deviendra alors une certitude pour vous : « hé oui, ça marche ! et je sais même le faire souvent. ». Une certitude, autrement dit un axiome; les mots ne sont pas la réalité, ils ne sont que des outils pour l’appréhender.

 

ceci-nest-pas-une-pipe
« La trahison des images » (René Magritte) … on pourrait aussi l’appeler « La trahison des mots »

 

Quelqu’un pense encore que toute cette démarche n’est pas scientifique ? 

 

Je terminerai par cette citation du grand mathématicien Poincaré :

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut
0 Partages
Partagez
Tweetez
Partagez