Suite de l’article de même titre, n°1. On y voit les terribles contradictions de l’idée de punir sans tenter de comprendre, mais …
Après avoir mis la société provisoirement à l’abri d’une personne dangereuse, que faire ?
Collectivement :
On pourrait rêver que le budget de la recherche militaire passe à des recherches de psycho-sociologie pour mieux comprendre ce qui déclenche la violence, et donc mieux comprendre ce qui peut favoriser la paix. Je pense que les progrès deviendraient vite phénoménaux. Mais, ce n’est pas encore pour tout de suite.
On pourrait développer et généraliser des recherches qui ont déjà eu lieu, et abouti :
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- Celles de Douglas Grant, en Californie, il y a plus de 40 ans; il a travaillé avec 18 détenus qualifiés d’irrécupérables par l’Administration Pénitentiaire. Ils étaient analphabètes, limite « débiles mentaux », caractériels, multirécidivistes, multicriminels. Cinq ou six ans plus tard, ils faisaient presque tous des doctorats de psycho ou socio, tirant les leçons de leur propre expérience. Malheureusement, cette superbe expérience a été interrompue par Ronald Reagan, quand il est devenu gouverneur de Californie … peu avant d’être élu président des Etats-Unis.
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Le seul article que j’ai trouvé à ce sujet, pourtant si important : « Des détenus pour changer le monde ». Il relate l’expérience de Douglas Grant, quelques années après sa réalisation ; et il commence par le récit de l’un des ex-détenus avec qui il a travaillé. Ex-détenu devenu professeur d’Université.
Le voici : cliquez sur l’image pour la faire apparaître de façon lisible. Et transmettez, SVP, de telles expériences (bienveillantes !) peuvent vraiment « changer le monde »…
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- Les recherches du Dr Len, avec la technique de l’Ho’oponopono : il a travaillé à distance, dans un service de psychiatrie d’un établissement pénitentiaire des USA : ce service était un enfer, qui concentrait les plus dangereux psychopathes de la région. Au bout de 3 ans, le service a fermé, parce qu’ils étaient tous guéris.
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- Celles de Françoise Dolto, dans « Tout est langage » : elle y parle d’un enfant qui après divers comportements très étranges, s’était mis, à l’adolescence, à toucher les seins des femmes dans la rue. Que serait-il devenu, si Françoise Dolto n’avait pas su dévier cette trajectoire infernale? Violeur, puis assassin ? Puis tueur en série ? Heureusement qu’en comprenant l’origine de son problème (un deuil pas fait, dans son entourage), elle a pu déjouer la « malédiction ».
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- Et certainement tant d’autres…
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Pas possible, tout ça ? C’est seulement ce que certains médias disent, sans doute parce que les » feuilletons médiatiques « , du genre » qui a tué qui, et comment il a fait « , se vendent mieux que ce genre de recherche. En effet, dénoncer des coupables sert à apaiser (provisoirement) les sentiments de culpabilité que nous traînons tous plus ou moins.
Individuellement :
Je viens de dire : « dénoncer des coupables sert à apaiser (provisoirement) les sentiments de culpabilité que nous traînons tous plus ou moins« .On a réellement chacun beaucoup de culpabilités (et autres émotions douloureuses) en nous, dues à des causes diverses dans notre histoire.
Devant ces culpabilités, deux solutions :
1. Les fuir : donc, dire » C’est pas moi le méchant, c’est lui ! », c’est-à-dire passer son temps à dénoncer des « coupables », et les « méchants », ce n’est pas ça qui manque, : depuis les voisins, les collègues, les jeunes, les vieux, jusqu’aux politiciens d’un bord ou de l’autre, en passant par les délinquants de banlieue et les tueurs en série, il y en a pour tous les goûts, on n’a que l’embarras du choix.
Un cran plus loin: on confirme cette conviction en « punissant » le « méchant », sûr de notre bon droit. Avantage : on se sent mieux sur le moment, on se prend (un peu) pour un être supérieur, bien mieux que tous ces « méchants », et approuvé par son interlocuteur (on ne prend pas n’importe lequel). D’ailleurs, le principe de la punition est très « constructif » : il consiste à faire des choses méchantes aux gens pour leur montrer qu’il ne faut pas faire de choses méchantes.
Autre « avantage » : ça fait la fortune de certains journaux, de certaines émissions de télévision, de certains hommes et femmes politiques, qui rassemblent les foules en dénonçant les uns et les autres. Autre «avantage encore» : c’est beaucoup plus facile de dire «ils sont méchants» que de faire une analyse psycho-sociologique réfléchie.
Inconvénient : non seulement on ne résout rien, mais on s’ajoute encore un peu plus de culpabilité refoulée, parce que notre Âme, elle, n’est pas très contente de cette stratégie.
2. Les guérir progressivement.
Inconvénient (en grande partie imaginaire) : ça demande de remettre en question quelques croyances, d’affronter quelques peurs, et … ça nous fait très peur, l’idée d’affronter nos peurs. Pourtant, il existe tellement d’outils très doux, où on peut dissoudre nos peurs sans souffrir : l’EFT entre autres …(ah bon ?! sans blague….)
Avantage : quand c’est guéri, c’est guéri, et on est plus heureux… logique, non ? 😉
Je continue, sur nos possibilités d’agir individuellement.
- On vient de voir que plus on guérissait nos vieilles culpabilités, mieux on se sentait, et moins on était tenté de s’en prendre aux autres, en les accusant de tous les maux.
- Alors, comme on sera moins « en guerre », on attirera moins d’agressivité en face (Loi d’Attraction). Ce sera donc une spirale ascendante.
- Et notre champ magnétique sera plus lumineux, ce qui contribuera à diminuer un peu le gros nuage noir énergétique qui entoure l’humanité, donc à ce qu’elle se sente un peu mieux. «Celui qui se libère, libère les autres» (Marianne Williamson, une phrase attribuée au discours d’investiture de Mandela).
Résumé de tout l’article :
- L’envie de punir, de dénoncer des « méchants » vient de nos sentiments de culpabilité chroniques. C’est une stratégie pour éviter de les ressentir.
- Une meilleure stratégie : guérir de plus en plus ces sentiments de culpabilité.
- Ainsi, on n’aura plus envie de punir les autres, et on sera plus disponible pour essayer de comprendre les causes de la violence dans nos sociétés, et donc mieux à même d’y remédier.
- Et le fait d’apaiser nos propres souffrances, nos propres culpabilités, contribue à apaiser celles de l’humanité entière.
Des commentaires, s’il vous plaît ?… 🙂
Je me mets un commentaire toute seule, je n’ai pas le temps de refaire mon article maintenant.
Regardez la merveille que je viens de trouver !!!! Cet article du monde, sur Douglas J.Grant (si vous tapez « Douglas Grant » sur Internet, vous tombez sur un militaire, ça ne doit pas être « mon » Douglas Grant): https://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0584_19760119/OBS0584_19760119_042.pdf
Lisez, transmettez… Des expériences comme ça devraient faire les gros titres de tous les journaux !
Merci pour ton article, c’est tellement vrai qu’on devrait pousser la réflexion bien au-delà de l’idée de punition.
Et j’ai aussi lu l’article sur Douglas Grant que tu as mis en commentaire : https://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0584_19760119/OBS0584_19760119_042.pdf
Une expérience vraiment fascinante, quel dommage qu’elle n’aie pas été généralisée.
Oh que oui, quel dommage.
Je souhaite tellement que de tels événements soient connus (les travaux de Douglas Grant et du Dr Len), et que plein d’autres gens fassent la même chose. Et aussi en préventif comme ce qu’a fait Françoise Dolto.
Merci pour ton commentaire. 🙂