Confiance en soi, ou confiance en Soi ?
Vous avez certainement remarqué que la seule différence entre ces deux propositions, c’est la majuscule, présente ou non, dans le mot « Soi ».
On dit qu’il faut développer la confiance en soi, ne pas être timide, savoir s’affirmer. Mais … pour affirmer QUOI ?
Confiance en soi (sans majuscule)
La confiance en soi, même sans S majuscule, ça peut être simplement le fait d’être bien dans sa peau, de ne pas se noyer dans des verres d’eau ni de rencontrer des « murs invisibles » à chaque pas. Cependant, on va parler dans ce paragraphe d’une « confiance en soi » beaucoup plus illusoire.
Parce que pour certains, et même pour certaines parties de nous tous, il s’agit surtout confiance en nos conditionnements : ça, ce n’est pas une bonne idée.
Certains ont l’air très sûrs d’eux ; et face à eux, les « pauvres petits timides » se liquéfient, enviant leur assurance. Les « pauvres petits timides », ceux qui se reprochent souvent (double peine !) de ne pas avoir assez confiance en eux.
Sur quoi repose-t-elle, leur « assurance » ? Souvent, sur deux choses :
- Ils récitent leurs certitudes, qu’ils n’ont jamais envisagé de remettre en question.
- Faute d’arguments réels, basés sur la logique et / ou sur des expériences vérifiables, ils n’ont d’autre solution que d’exercer un jeu de pouvoir : ils placent donc le soit disant timide dans une position de petit Enfant qui ne sait pas, face à un Parent qui sait tout et qui a tous les pouvoirs. Ils induisent chez le « timide » l’idée qu’ils lui sont supérieurs, mettant ainsi en panique son Cerveau émotionnel, ce qui l’empêche de réfléchir, donc, d’argumenter. De toute façon, il sent bien qu’il est face à un mur inébranlable de certitudes.
Quelques composantes de la timidité
La timidité est sans doute l’une des formes les plus répandues du manque de confiance en soi.
(le manque de confiance en Soi, de communication avec le Meilleur de nous-mêmes, on l’a tous, pour le moment, à des degrés divers).
Je ne généralise pas, les causes de la timidité sont innombrables, comme pour tout comportement qui nous est douloureux.
Cependant, certaines composantes de la timidité sont :
- Une absence de certitudes, au moins dans certains domaines
- Une tendance à laisser la place à l’autre, le croyant supérieur, et / ou ayant une peur plus ou moins inconsciente de ses réactions. (le mot « timide » vient du mot latin « timere », « avoir peur »… mais QUI n’a peur de rien ?!)
On voit la complémentarité avec la « confiance en soi » (en réalité : confiance dans ses préjugés) du paragraphe ci-dessus.
Force et faiblesses des timides
FORCES :
Paradoxalement, l’absence de certitudes est une force, une vraie, celle des philosophes.
- Socrate affirme : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. ».
- Descartes, celui au nom de qui on a affirmé tant de « certitudes » absurdes, préconise le doute systématique : « ne jamais rien tenir pour vrai que ce qu’on a vérifié par soi-même » ; après cet examen scrupuleux, l’auteur du Discours de la Méthode arrive à une seule idée de base : « Je pense donc je suis » ; tout le reste (très peu d’autres certitudes ) se construit à partir de cette phrase. Et le temps de trouver mieux que le célèbre « Cogito », il s’aménage provisoirement une vie plutôt conformiste, dans le seul but, conscient et délibéré, de réfléchir sans être perturbé par des réactions d’opposition.
- Sur le fronton du Temple de Delphes était inscrit : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les dieux »… ce qui laisse penser (et vérifier par soi-même) qu’il s’agit d’une vaste besogne, nécessitant beaucoup de doutes constructifs.
Celui qui « n’a pas confiance en lui » a généralement une vague conscience de ces incertitudes, même si il n’ose pas se l’avouer. Et c’est une « supériorité » (même si je n’aime pas ce mot habituellement) sur celui qui est prêt à défendre ses préjugés contre le monde entier, plutôt que de s’interroger sur leur véracité.
FAIBLESSES :
Socrate, Descartes, et beaucoup d’autres avaient une conscience aigue de notre ignorance face au monde, et l’affirmaient avec assurance ; une assurance argumentée, réfléchie.
Ceux qui ont un vague début de questionnement, des doutes diffus, ne peuvent pas les partager de la même manière : ils doutent de tout, y compris de leurs raisons de douter, les confondant avec un « manque de personnalité ». En conséquence, la première « grande gueule » qui passe par là les pulvérise. … Dommage, ils voyaient pourtant un peu plus loin que lui.
D’où viennent ces faiblesses, et comment y remédier ?
Très schématiquement, il s’agit d’une accumulation de réflexes, où des stimuli nous renvoient dans notre « zone de l’enfant grondé »…. Nous perdons alors tous nos moyens : l’amygdale se sent en danger, coupe le contact avec la logique et l’intuition (cortex cérébral), et va en urgence chercher une foule de mauvaises stratégies dans nos vieilles mémoires. Explication de la façon dont se forment ces stratégies : dans l’article sur la zone de l’enfant grondé.
Selon les personnes, les stimuli sont différents : certains sont paralysés devant certains vieux messieurs moustachus, qui leur rappellent inconsciemment leur insupportable grand-père; d’autres sont incapables de parler en public : ça réveille le stress vécu à l’école quand ils ne savaient pas bien lire, et qu’il fallait déchiffrer un texte à voix haute. Etc., etc., etc…
L’EFT est vraiment efficace pour « détricoter » un à un ces automatismes.
Et bonne nouvelle : quand on a défait quelques réflexes similaires, les autres tombent d’eux-mêmes.
Confiance en Soi (avec majuscule)
Jusque là, nous avons parlé de confiance en soi, de confiance en l’ego, fait en grande partie des croyances et stratégies que nous avons développées au cours de notre vie.
Maintenant, il va être question de ce que Jung appelle le Soi, qui peut être aussi qualifié de Sagesse Intérieure, de Moi Profond, de Dieu en nous, ou plus prosaïquement, de « Grand Internet Géant », auquel nous sommes tous « connectés ».
Et Lui, oui, on peut Lui faire confiance. Cette confiance en Soi, confiance dans Le Soi, donne une Puissance réelle, bénéfique pour nous-mêmes et pour tous les êtres.
On ne peut pas tirer une gloire personnelle de ce qu’Il nous apporte, puisque nous Lui sommes tous Reliés.
Par contre, comme la Sagesse Intérieure dépasse largement les mots et le mental, on ne peut pas disserter longtemps dessus.
Mais ce tapping audio permettra de mieux intégrer la différence entre « confiance en soi » et « confiance en Soi ».
Son but est aussi de créer des automatismes plus sains que de se reprocher son manque de confiance en soi -même. Quand ça nous arrive, c’est tellement préférable de nous rappeler aussitôt où est notre Source : pas dans des pseudo-certitudes qu’on hurlerait à la face de ceux qui se posent des bonnes questions.
Protocole EFT : confiance en Soi
Pour l’écouter, cliquer ici :
Voici la transcription de cet audio :
Même si je n’ai pas confiance en moi, je m’aime et je m’accepte comme je suis, et je m’ouvre à l’idée de voir les choses différemment.
- Je n’ai pas confiance en moi.
- Mais peut-être que je me trompe de « moi »…
- Confiance en mes conditionnements ?
- Je comprends que ça ne m’inspire pas confiance…
- Je sens bien qu’il y a des choses qui ne vont pas.
- comme chez tout le monde.
- Donc je ne peux pas leur faire confiance, à ces choses-là, c’est logique.
- Autrement, je ne ferai que renforcer mes conditionnements.
- Ce que j’appelle manquer de « confiance en moi »,
- c’est ne pas avoir confiance en mes conditionnements :
- donc, j’ai raison !
- Par contre, je pourrai faire confiance en ma Sagesse Intérieure,
- et là, ça marcherait mieux.
- Parce que Elle est Connectée à tout l’Univers.
- Et à toute la Connaissance du Monde,
- Et à tout l’Amour du monde.
- Elle est une Energie d’Amour.
- C’est Elle, mon véritable Moi !
- Et en plus, elle est toujours là.
- Là, ça vaut la peine de Lui faire confiance.
- et du coup, je ne pose plus de problèmes : bien sûr, j’ai confiance en Elle.
- Du moins, je sais que c’est à Elle qu’il faut que je fasse confiance.
- Et puis, j’ai des blocages, des bugs, des conditionnements…
- qui font que je n’entends pas toujours ce qu’Elle me dit.
- C’est le même problème pour tous les humains :
- avoir du mal à communiquer avec leur Sagesse Intérieure.
- Déjà, je ne suis pas la seule.
- Mais au moins, je sais où je vais.
- J’enlève de plus en plus ces conditionnements et ces blocages,
- pour entendre de plus en plus les conseils de ma Sagesse Intérieure,
qui a la solution à TOUS mes problèmes.
- Donc, merci à ma Sagesse Intérieure.
- Elle est vraiment géniale, et je suis tellement contente d’être Reliée à Elle.
- En fait, c’est Moi, c’est mon vrai Moi.
- Et mon moi illusoire me fait faire pas mal de bêtises douloureuses, comme à tout le monde
- Bon, je sais que je ne suis pas la seule, ça aide aussi.
- Alors, on a tous le même problème,
- qui est de se Connecter à notre Sagesse Intérieure,
- de plus en plus.
- Et en plus, j’ai même des outils pour y arriver.
- Alors je trouve de plus en plus de pièces d’or de mon Trésor Intérieur,
- même s’il faut de temps en temps patauger dans la boue de mes conditionnements
- Mais je sais que je cherche le Trésor, et que je le trouve de plus en plus.
Plutôt que de voir la Connaissance comme un Trésor (genre coffre de pirates), qu’on a trouvé ou qu’on n’a pas trouvé, je préfère la voir comme une multitude de pièces d’or perdues dans la boue de nos conditionnements.
- Ce trésor, c’est ma Connexion avec mon véritable Moi
- en qui je fais de plus en plus confiance.
- Pour mon plus grand bien, et pour le plus grand bien de tous.
Quand une majuscule change tout …
Comme on a distingué « confiance en soi » et confiance en Soi », on peut faire une différence fondamentale entre :
- « Amour » (Universel ; l’Energie qui constitue tout ce qui existe) et « amour » (terrestre, conditionnel),
- « Respecter un être » (prendre vraiment en compte l’existence de sa Sagesse Intérieure, qu’il soit Relié à l’Univers, qu’il soit un Soleil derrière des nuages), et « respecter quelqu’un » (au mieux l’admirer, au pire se soumettre à lui)
- « Abondance » et « abondance » .
Je ne vais pas citer tous les mots deux par deux, avec ou sans majuscule : l’idée est évidemment de faire la différence entre ce qui concerne notre partie spirituelle, et ce qui concerne notre partie terrestre (très importante aussi !).
Cette idée est développée dans l’article « Majuscules et minuscules, le Ciel et la Terre« .