Pourquoi l’amour et la haine sont-elles quelquefois si proches ?
Des exemples :
Alice est follement amoureuse de Matthias, elle est prête à tous les sacrifices pour lui, elle donnerait sa vie pour lui. Ils filent le parfait amour pendant quelques temps, puis… Matthias la quitte. Oh, le monstre !
Et tout d’un coup, ce qu’elle appelait amour devient de la haine. Ses petites manies autrefois attendrissantes lui paraissent être des rigidités pathologiques, ses intonations qu’elle trouvait chaleureuses lui semblent maintenant un signe évident d’hypocrisie et de perversion, etc. etc. Cependant, il suffirait qu’il claque des doigts pour qu’elle arrive en courant, et que son point de vue s’inverse de nouveau… ou pas.
Céline raconte à son amie Sophie que son bébé se réveille plusieurs fois par nuit, cela fait 6 mois qu’elle n’a pas fait une nuit complète, elle n’en peut plus. En larmes, elle lui confie que :
– quelquefois, j’ai envie de, de …
Sophie termine sa phrase avec un grand sourire : de l’étrangler ? Ne t’inquiète pas, c’est normal.
Soulagement immédiat pour Céline : enfin de l’empathie, pour la part d’elle épuisée au point d’avoir ce genre d’image, à propos de l’être qu’elle aime le plus au monde.
L’amour et la haine : pourquoi de tels paradoxes ?
« Techniquement », c’est très précis. Tout peut coexister en nous parce que nous sommes multiples.
- Nous sommes tous Reliés au niveau du Coeur, Reliés par le Meilleur de nous-mêmes. Parce que TOUT EST UN. Il s’agit d’Amour Universel, spirituel, Agapè en grec : la forme la plus spirituelle parmi les 10 formes d’amour / Amour nommées par cette langue.
- Arrivés dans le monde de l’incarnation, donc de la dualité, l’Amour spirituel devient amour humain : avec ses moments magnifiques, et ses « fichus quarts d’heure ».
- Quand un moment « pas magnifique » dure trop longtemps, on est déchiré, on souffre. Et différentes parties de nous tentent de se protéger… pas toujours efficacement, oh que non. Voir « Saboteurs intérieurs ou Protecteurs Maladroits ? »
- A ce stade, le cerveau émotionnel sort tous ses programmes qui tentent – maladroitement – de nous protéger :
- Il nous transforme en Victime, Sauveteur, ou Persécuteur,
- et il exprime son amour et son besoin d’empathie en langage chacal. Bref, il aggrave les choses à vue d’oeil.
De plus, il ne se sent plus du tout proche de la personne aimée, et n’a plus aucune envie de contribuer à son bonheur.
Normal : personne n’a envie de prendre le risque de souffrir davantage, en manifestant une tendresse qui sera probablement rejetée.
- Et quand, de plus, même le corps physique se sent menacé, après des nuits sans sommeil par exemple, le cerveau reptilien contrattaque, avec des fantasmes de meurtre ou de fuite, ou en restant figé. Passer à l’acte n’est pas du tout une bonne idée, on est d’accord.
Le cerveau reptilien fait son travail
Quand il perçoit une attaque, notre « petit dinosaure » prend toutes les mesures qui lui semblent utiles : il provoque la sécrétion d’adrénaline, … et les émotions et pensées qui vont avec.
Mais ce n’est pas une raison pour être horrifiée devant nos réactions réflexes. Notre cerveau le plus archaïque ne connaît ni l’Amour spirituel ni l’amour humain. C’est une machine faite pour assurer la survie du corps physique, et il le fait très bien : vous imaginez ce que représente le fait d’entretenir un « véhicule » aussi complexe que notre corps ?
Il ne sait rien faire d’autre, mais c’est déjà beaucoup. Votre âme, votre conscient, et les parties les plus apaisées de votre cerveau émotionnel, savent très bien, « en toute objectivité » que votre enfant est le meilleur du monde quoi qu’il fasse; mais votre cerveau reptilien perçoit comme des ennemis très dangereux pour votre santé :
- ce bébé qui ose pleurer toutes les nuits
- cet ado agressif qui vous réclame vingt fois par jour les derniers gadgets électroniques à la mode (et qui vous fait risquer l’ulcère à l’estomac à force d’être contrariée).
Alors, que faire ?
D’abord, comme toujours, accepter les différentes parties de nous : parce que tout ce qu’on met « sous le tapis », ça finit par faire des bosses, et on se prend les pieds dedans tôt ou tard. Et en ayant bien en tête qu’accepter l’existence de réactions émotionnelles étranges ne signifie absolument pas :
- que nous allons passer à l’acte !
- ni que nous sommes des mauvaises personnes
- ni encore que nous ne ressentons pas d’amour pour les personnes concernées. Quelques parts de nous sont terriblement en colère contre elles, beaucoup d’autres sont reliées à elles et leur souhaitent tout le bonheur possible. Au contraire, la violence de nos réactions instinctives est à la mesure de la souffrance que nous créent les moments douloureux avec elles.
Ma suggestion est toujours la même :
- donner la parole à toutes ces parts de nous, en commençant par celles qui crient le plus fort. Pas de souci : dès qu’elles se sentiront écoutées, elles laisseront volontiers la parole aux autres.
Leur laisser la parole au travers de l’EFT permettra à la fois :
- d’accélérer le processus,
- de faciliter la déprogrammation de nos anciens « réflexes chacal »,
- et l’ouverture à la solution de nos problèmes et à l’infini des possibles.
Voici deux protocoles EFT sur ce thème :
Je cite de mémoire (approximativement) Marshall Rosenberg, le père de la CNV : « Pour accéder à la non-violence, il faut d’abord accepter de voir la violence qui est en nous. »
Pour aller plus loin 🌈🌞 :
Bien que l’EFT permette de résoudre seul(e) 80% des problèmes qui se présentent à nous, il en reste 20% : c’est les plus difficiles à repérer soi-même, parce qu’on est « noyé dedans ».
C’est pour ceux-là qu’une aide personnalisée est vraiment utile.
😊 Vous vous demandez peut-être :
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