L’actualité nous donne une fois de plus l’occasion de nous défaire de conditionnements : de haine, de peurs, de violence… on a vraiment l’embarras du choix !
Le deuxième tour des élections m’a mis devant une occasion imprévue de me remettre en question. Voici en quoi :
Une logique inattendue
Le raisonnement des DéQodeurs me semble intéressant : ils ont conseillé dès le premier tour de voter, peu importe pour qui (pas pour « Qui-vous-savez », quand même). PARCE QUE : ça faciliterait la mise en évidence de fraudes.
Je ne suis pas sûre du raisonnement, mais je ne vois que deux possibilités :
Où est l’intérêt de se déconditionner du rejet de quelqu’un dont on n’approuve pas les actes ?
Importance d’enlever le brouillard mental
Les conditionnements sont des empreintes du cerveau émotionnel. Et dans les moments où ils sont aux commandes, notre logique et notre intuition sont inhibés.
- la logique, parce que nous nous croyons directement face à un danger,; alors le cerveau se met en procédure d’urgence.
- l’intuition, parce le cerveau émotionnel « crie » plus fort qu’elle, persuadé qu’il détient la vérité.
Donc : si je vote (ou pas) pour quelqu’un parce que mon cerveau émotionnel me dicte mon comportement, je suis « robotisée ».
Si je commence par apaiser les parties de moi qui hurlent « oh la la, c’est le grand méchant loup ! », j’ai plus de chance de réfléchir calmement à une stratégie, ou de me sentir cohérente avec celle que je vais choisir.
De même, voter uniquement par peur du candidat d’en face, ce n’est pas une bonne idée non plus : « oh la la, tout sauf M, parce que c’est le grand méchant loup ! »
Ce qui peut aussi brouiller gravement notre capacité à penser intelligemment, c’est de nous sentir entourés de « grands méchants loups » (pas faux quand même), et d’avoir tellement peur qu’on est incapable de réfléchir calmement. L’influx nerveux tourne alors ans cesse entre : « Non, pas lui ! Non, pas elle ! Non, pas l’abstention, pas le bulletin blanc ! » et la décision finale est complètement aléatoire.
Donc :
– étape 1 : on se déconditionne le plus possible, de nos peurs, de nos préjugés qui sont de toute façon basés sur des peurs.
– étape 2 : on est enfin en état de réfléchir et de peser le pour et le contre, tout en étant attentif à la voix de notre intuition.
C’est toujours la même chose, en fait : on enlève le brouillard qui nous environne, puis on y voit plus clair !
Que signifie « Aimez vos ennemis » ?
Le Christ a dit « Aimez-vous les uns les autres » (SANS AUCUNE EXCEPTION). Il n’a pas dit : « Aimez bien vos proches, à condition qu’ils ne vous contrarient pas trop ». 😛
Il a même précisé : « Aimez vos ennemis ».
Très bien, mais comment faire ?
Tout d’abord, beaucoup de personnes ne se sentent pas vraiment concernées, pensant que cette phrase s’adresse à des gens d’un niveau spirituel « extrêmement élevé » dont elles se sentent très loin. Ou encore elles croient être d’accord, mais pensent plus ou moins inconsciemment : « Je veux bien aimer mes ennemis, mais PAS Untel, Untel, Unetelle, et bien d’autres, « parce qu’ils ne le méritent pas »; en gros : « Je veux bien aimer mes ennemis, sauf les gens que je n’aime pas… sauf mes ennemis, en fait ». 😛
Concrètement, que signifie : « Aimez vos ennemis », et comment faire ?
Pour moi, Aimer quelqu’un (Aimer : avec une majuscule) ne signifie :
- ni approuver ses actes
- ni en faire son meilleur ami / sa meilleure amie.
Aimer une personne signifie :
- savoir au moins intellectuellement qu’elle est un Soleil derrière les nuages, comme tout le monde. Et que si on ne perçoit QUE ses nuages, c’est en partie à cause des nôtres.
- se rappeler que Tout est UN, que nous sommes tous reliés, y compris avec cette personne.
- se rappeler la différence énorme qui existe entre :
- être en accord ou non avec ses actes et ses paroles
- et reconnaître la Divinité chez cette personne (comme en nous-même, comme en tous les Êtres). C’est le sens de « Namasté ».
C’est aussi savoir que si on ne perçoit pas un être de cette manière, qu’on n’essaie même pas de faire quelques pas dans cette direction, c’est qu’on a un gros blocage émotionnel.
Et les blocages émotionnels ne nous font pas de bien, à nous !
A nous, et en conséquence au monde entier.
D’où ce tapping : « Elections et conditionnements »
Vous pouvez assez facilement le transposer aux gens que vous n’aimez pas. Mais là, il s’agit clairement du deuxième tour des élections actuelles (2022).
Dans l’audio :
- Quand je dis « je n’arrive pas à écouter son programme, au moins directement », je fais allusion à une vidéo de François Asselineau : « Que faire pour le 2e tour de l’élection présidentielle ? [2e partie] « . Je l’apprécie de plus en plus, tout ce qu’il dit est extrêmement réfléchi et documenté.
- Quand je parle de « Thierry », il s’agit de Thierry Casasnovas : un naturopathe extraordinaire, honnête, super compétent, gentil, généreux… et que les médias officiels calomnient frénétiquement.
- Le Bouddha en or recouvert de terre : pendant une guerre, les habitants d’un village ont recouvert de terre une statue en or, pour éviter qu’elle soit volée par des pillards. Puis on a retrouvé ce Bouddha beaucoup plus tard.
MLP : mon « gourou » (involontaire !)
Vraiment, MLP (ou plutôt son existence) me fait beaucoup travailler sur moi. C’était déjà elle que je désignais sous le nom de Gétoujour-Rézon dans cet article de 2014 « Rester Zen face aux discours politiques (tapping, avec texte et vidéo) ». Ce nom de « J’ai-toujours-raison » pourrait s’appliquer aussi à bien d’autres personnages politiques.
Je cite le début de l’article :
« Je suis en train de lire béatement « Conseils du Cœur », un livre du Dalaï-lama … c’est beau, ce qu’il dit, je me sens pleine d’Amour pour l’humanité, je suis bien 🙂 . La fenêtre est ouverte sur le printemps qui s’éveille, j’entends le chant des oiseaux, et plus vaguement, le son d’une radio dans une autre pièce.
Soudain, celle-ci annonce : « Voici maintenant une interview de « Gétoujour-Rézon », qui va nous parler de… ». A l’énoncé de ce nom, mon nuage rose éclate aussitôt; et je me retrouve brutalement sur une terre très très dure, avec, dans le ventre, une tension bien réelle.
Gétoujour-Rézon, c’est un leader politique, (ou « une » leader, si vous voulez) : il va encore pester contre les uns et les autres, les immigrés, les jeunes et les chômeurs » qui ne veulent pas travailler », les homosexuels, la soi-disant décadence de la société, vomir de la haine, de la haine et encore de la haine… »
Tout cela pour dire que la distance est souvent impressionnante entre :
- ce que nous voulons consciemment vivre (l’Amour pour TOUS les êtres)
- et … notre cerveau émotionnel qui rame loin derrière.
Pas grave : ça fait partie de l’aventure humaine, et nous avons de plus en plus d’outils pour nous rapprocher de notre Divinité Intérieure. Et chaque pas dans cette direction nous rend beaucoup plus heureux…
Donc, merci à Marine Le Pen, finalement. Au moins pour tout cela.