On considère souvent que la dyslexie, et les troubles dys en général, sont congénitaux et que tout ce qu’on peut faire, c’est vivre avec le moins mal possible. L’aménagement du quotidien est indispensable, bien sûr, sauf … si on peut remédier aux causes profondes de ces difficultés.
Et on le peut souvent.
De plus en plus de thérapeutes ont réellement aidé des enfants et des adultes à se libérer des blocages émotionnels qui provoquaient ces troubles.
Une fois les blocages repérés avec précision, de nombreuses techniques, dont l’EFT (Emotional Freedom Techniques), permettent de les effacer facilement.
Quelques exemples.
Un témoignage impressionnant
Vous trouverez ici un témoignage vraiment spectaculaire, rédigé après une seule séance d’EFT avec moi. La demande de Clément était : « atténuer voire faire disparaitre les difficultés d’apprentissage et de travail lié aux troubles neurocomportementaux, dyslexie, dysorthographie, dysgraphie à l’écrit, dysphasie, dyspraxie légère ». Rien que ça…
Il m’a envoyé un mail bourré d’erreurs caractéristiques de la dyslexie (inversion de lettres, oubli de lettres, de syllabes…). Pour que je puisse vraiment voir le problème, je lui avais demandé de ne pas se relire.
Après la séance, je lui ai dicté les pires phrases de son mail, et, incroyable ! Plus une seule faute d’orthographe. Vous pouvez le constater ici.
C’est aussi simple à tous les âges ?
Clément, dont il est question ci-dessus, a la soixantaine. Il a énormément lu (malgré la dyslexie), inventé de nombreuses méthodes pour apprendre autrement (mindmaps, moyens mnémotechniques, etc. ; je l’interviewe ici sur ce sujet). Une fois le « blocage dyslexique » disparu, il lui restait la connaissance de l’orthographe, qui était jusque là « voilée » par la dyslexie.
De même pour les autres adultes dont je parle ci-dessous (Christian et Francis : ici, les prénoms sont changés).
Mais pour des enfants ?
Les enfants sont en pleine construction de leurs connaissances en lecture et en orthographe. Dès qu’ils auront enlevé le « boulet au pied » que représente la dyslexie, ils pourront enfin progresser dans ces domaines, c’est logique.
Mais tout ne va probablement pas se résoudre en une seule séance : ils auront besoin d’aide pour se rattraper rapidement, et sans doute, en parallèle, d’une aide au niveau émotionnel.
Car, souvent, il faudra « cicatriser » les blessures liées aux reproches, prédictions catastrophiques, étiquettages et autres joyeusetés qu’ils ont subi depuis leur entrée à l’école.
Certains instits affublent facilement les enfants en difficulté, les dys entre autres, de « limités, avec des petits moyens ». Cette expression, que j’ai si souvent entendu à propos de mes élèves du RASED, me fait encore « secréter de l’adrénaline ».
J’imagine ce que ces enfants, et leurs parents, pouvaient ressentir 😭😡.
A ce propos, j’adore la vidéo « Dans la vie d’un enfant dyspraxique », par Pierre Lemaître. Il y a tellement d’humanité, tellement d’empathie, dans ce qu’il dit… 💖
Quelles sont les causes émotionnelles de la dyslexie ?
Tout d’abord, représentez-vous un moment où vous étiez fatigué, stressé, et obligé de lire un texte qui vous semble déjà hermétique habituellement.
Que se passe-t-il pour vous, alors ? Les lettres dansent devant vos yeux, vous lisez et relisez sans comprendre le sens. Puis plus ça vous énerve, moins vous y arrivez. En plus, ça vous épuise.
J’imagine que la situation quotidienne d’un dyslexique ressemble un peu à cela.
On va voir quelques exemples de causes émotionnelles, à travers les situations suivantes.
Quelques exemples de dyslexies guéries
Chaque situation est unique, mais beaucoup ont en commun un stress originel.
Le « traumatisme du tableau noir »
Une cause fréquente de bien des ennuis, c’est le traumatisme du tableau noir. Il peut être à la base de la dyslexie, de la peur de parler en public, de blocages vis-à-vis de certains apprentissages, de timidité, etc.
Exemple : Christian, quand il était en CP, a été « convoqué » au tableau pour faire un exercice. Il n’y arrivait pas, la maîtresse s’est fâchée. L’enfant, déjà un peu timide auparavant, était au supplice.
En quelques jours, la dyslexie s’est manifestée puis aggravée. Et la lecture, l’écriture, et certains apprentissages sont devenus un cauchemar.
Même si à force d’efforts, de persévérance, il a réussi à apprendre.
Pourtant, quelques minutes d’EFT sur ce moment précis ont pu effacer la « malédiction » : cela s’est produit des années plus tard, il avait largement passé la quarantaine. Que de souffrances auraient pu être évitées !
(voir plus bas, à la fin de cet article, un exemple de protocole EFT pour ce genre de situation).
L’envie de quitter l’école le plus vite possible
Francis est issu d’un milieu extrêmement cultivé. Les discussions passionnantes y sont quotidiennes.
Arrivé à l’école, c’est la déception ! Sa boulimie de connaissances est largement insatisfaite.
Au cours de la séance, il prend conscience d’une immense colère contre l’école, contre sa famille qui l’a mis là, contre lui-même, et contre le monde entier.
Une fois cette colère exprimée, il s’aperçoit de la stratégie étrange qu’a mis en place son inconscient : pour écrire plus vite (en espérant sortir de l’école plus tôt !), il s’était mis à sauter des lettres, des syllabes. Résultat : effectivement il écrivait plus vite, mais personne ne pouvait le relire, même pas lui ! Et ça ne marchait même pas pour quitter l’école avant l’heure… 😥
Quelques minutes d’EFT ont permis d’apaiser sa colère, puis surtout de faire comprendre à son inconscient que sa stratégie n’était vraiment pas efficace. Et qu’écrire toutes les lettres allait lui simplifier la vie.
La dyslexie n’avait donc plus de raison d’être.
Ces histoires de dyslexie guéries si « facilement » peuvent paraître surprenantes, quand on n’est pas habitué à ce mode de raisonnement.
Pour qu’elles paraissent moins étranges, il est utile de les comparer à des « fautes d’orthographe » plus courantes. Elles non plus n’arrivent pas par hasard…
Causes émotionnelles de quelques « fautes » d’orthographe
Rien que l’expression « faute » d’orthographe est culpabilisante : dans d’autres langues, on dit l’équivalent de « erreur » d’orthographe, on n’emploie pas le mot « faute ».
- Une amie me racontait qu’il y a quelque temps, elle se sentait très seule dans sa famille : chaque fois qu’elle voulait écrire le mot “famille”, elle commençait involontairement par écrire “faim” (elle ne s’en apercevait qu’après avoir tracé ces 4 lettres). Quand ses relations familiales se sont améliorées, l’erreur a disparu.
- L’une de mes clientes avait parfaitement écrit un mail d’avant-séance sauf … quand elle y parlait de sa scolarité : là, elle y a fait 4 fautes d’orthographe en deux lignes.
- Suffit-il de « faire attention » pour penser à mettre les marques du pluriel ? Oh non, pas toujours, en tout cas.
Kévin, 10 ans, n’a pu les écrire qu’après avoir exprimé son gros chagrin : « Mes petits frères m’embêtent ! J’étais tellement mieux quand ils n’étaient pas là… ».
Comment, dans ce cas, peut-on accepter les pluriels quand on était si bien au singulier ! Chaque marque du pluriel lui aurait rappelé son mal-être, son inconscient l’en préservait en les lui faisant « oublier ».
Jeux de mots involontaires et “langue des oiseaux” :
- des erreurs sur l’orthographe du mot “dent” pourrait évoquer un “mal de dents / mal dedans” (la faute d’orthographe est peut-être alors un signal d’alarme d’une souffrance intérieure)
- écrire souvent “pair” au lieu de “père” pourrait signifier
- qu’un “papa copain” n’est agréable qu’à certains moments : on pourrait préférer qu’il occupe davantage son rôle de père.
- Ou inversement : cette erreur peut exprimer le désir qu’un “chef de famille” trop imposant descende de son “trône” pour être davantage à égalité avec ses enfants adultes.
C’est important d’être conscient de nos erreurs répétitives : elles n’ont pas toujours de conséquences en elles-mêmes, mais elles sont toujours un message de notre inconscient.
La pédagogie compte aussi, bien sûr
Il existe de nombreuses méthodes qui permettent de mieux vivre avec la dyslexie. Des associations permettent de se sentir moins seul, de faire progresser la pédagogie en classe de façon à ce que la dyslexie ne soit pas un frein aux apprentissages.
Ce n’est pas le sujet de cet article.
Cependant, chaque fois que j’en ai l’occasion, je recommande aux parents une pure merveille de l’apprentissage de la lecture : « La planète des Alphas – le film« . A l’aide de tous ses moyens mnémotechniques (une petite histoire par lettre, et plusieurs pour les combiner entre elles), elle permet d’apprendre 15 lettres en 15 minutes, et en plus, de comprendre / mémoriser comment elles se combinent.
C’est une aide précieuse pour tous les apprentis lecteurs, et cela facilite certainement la tâche aux enfants dyslexiques.
Suggestion de protocole EFT pour le « traumatisme du tableau noir »
« Même si je ne savais pas faire cet exercice, je suis un petit enfant super.
– la maîtresse s’est fâchée
– elle m’a dit que je ne faisais rien de bon
– que je ne réussirai jamais dans la vie
– Je ne savais plus où me mettre, j’avais tellement honte…
– Mais j’étais figé, tétanisé
– Je ne comprenais plus rien.
– et une partie de moi a conclu que lire, écrire, apprendre, c’était trop dangereux,
– et qu’il fallait éviter cela au maximum.
– quelques moments encore où l’enfant, ou ex-enfant décrit cette situation et son ressenti, puis, en ayant vidé le sac émotionnel, il arrive à la « remontée » :
– Et si je voyais les choses autrement ?
– En fait, tout ça, c’est du passé
– La maîtresse n’a pas été très gentille, ce jour-là
– Je n’avais pas tous les torts
– Ok, je n’avais pas compris mon exercice
– Mais son travail, c’était de m’aider, pas de me crier dessus
– crier sur un gamin qui se sent déjà mal, ce n’est pas de la pédagogie bienveillante
– Au fait, peut-être que quand elle était petite, ça a aussi été dur pour elle à l’école
– Qu’elle aussi s’est fait crier dessus, et que la situation lui rappelait ses propres blessures
– La pauvre…
– Alors, je souhaite que sa Sagesse intérieure guérisse ses blessures
– Et je demande à ma Sagesse intérieure de m’aider à être beaucoup plus heureux désormais
– Et même à lire et à écrire facilement et avec plaisir.
– et tout cela sera pour mon plus grand bien
– et pour le plus grand bien de tous les êtres.
Pour aller plus loin
Peut-être que comme Clément, Christian ou Francis, votre inconscient a trouvé que la dyslexie était une excellente solution pour vous sentir mieux.
Peut-être que vous vous sentiriez encore mieux, maintenant, si votre inconscient daignait changer d’avis 😉
Un accompagnement d’une ou plusieurs séances peut l’y aider, vraiment. En le rassurant, en douceur et souvent avec humour.
Anciennement prof de maths et instit spécialisée pour les enfants en difficulté scolaire (RASED), je propose aussi une aide en maths, et pour diverses matières scolaires. En accompagnant ce rattrapage d’EFT et d’autres techniques de développement personnel, pour retrouver la confiance en soi. Tout est expliqué ici :