Noël et ses métamorphoses

boules de Noël ds sapin« Noël, les fêtes, c’est super, tout va bien, tout le monde est content ! »

Ça, c’est la pensée « officielle », presque obligatoire : « On est content, on est tous contents, on va acheter, acheter, et acheter encore ! »… Et si on n’est pas content (surtout content de consommer), c’est qu’on n’est pas tout à fait normal.

Loin de moi l’idée de faire le rabat-joie, mais je n’aime pas qu’on me dise ce que je dois penser ni ressentir.

Alors, je suis contente si je veux, d’abord ! et surtout, je suis contente de CE QUE je veux. Et encore plus : de ce que JE veux, c’est à dire de ce que veut mon Moi Profond, ma Sagesse Intérieure… enfin, ça, je m’y efforce de plus en plus.

Noël en vrai

Noël, à l’origine, bien avant le christianisme, c’est le solstice d’hiver, un riche symbole émotionnel et spirituel : la renaissance de la Lumière au milieu des ténèbres, la Sagesse Intérieure qui est toujours là, quelles que soit nos perceptions et notre état de conscience.

Jésus, le Christ (« Christ » veut dire Lumière), se serait parfaitement intégré en tant que « dieu solaire », dans le panthéon de Horus, Agni, et tant d’autres dieux du Feu (intérieur) et de la Lumière (intérieure) : tous « nés » à cette même date symbolique liée au Solstice.

Mais dès qu’une religion devient religion d’Etat… tout part de travers.

Noël en faux, et l’histoire de Noël

Le christianisme est devenu religion d’Etat au IVe siècle, sous l’empereur Constantin. Période de troubles, où des groupes s’étripaient (vraiment) pour « mieux faire comprendre » que Jésus était un homme fils de Dieu, ou un Dieu fils d’un homme et d’une femme, ou un homme-dieu, ou un dieu-homme, enfin bref.

Je ne connais pas les détails, ce n’est pas auprès d’eux que j’apprendrai à  me Connecter à l’Amour Universel.

Première récupération :

la parole de Jésus « Aimez-vous les uns les autres » a été enfouie sous des dogmes étouffants, plus absurdes les uns que les autres.

Et Noël a fait partie du lot : c’est « le jour de la naissance de Jésus », rien d’autre. Exit les dieux solaires de toutes les civilisations, exit la symbolique du Solstice, les rituels « païens » de régénération, exit les « sorcières » (généralement guérisseuses) que la « Sainte » Inquisition brûlera quelques siècles plus tard.

Deuxième récupération :

Noël, fête de l’Enfant Intérieur, est devenu fête des enfants et de la famille, particulièrement à l’époque du Maréchal Pétain. J’ai vu un article intéressant sur ce sujet, le voici.

L’Enfant Intérieur a donc été récupéré dans le cadre de « travail-famille-patrie », à l’époque où a été créée la Fête des Mères. (dans le même but).

Troisième récupération :

Noël était donc devenue une fête chrétienne pour certains, et  une fête de famille pour tout le monde : plutôt sympathique quand elle s’est détachée du culte du maréchal. Plus grand chose de spirituel, par contre,

Mais il ne faut pas bouder son plaisir : cette sorte de Noël a au moins fabriqué beaucoup de bons souvenirs à des millions d’enfants et ex-enfants. Je garde moi-même de merveilleux souvenirs de mes Noël de petite fille, puis en tant que maman. Mais ça ne me fait pas tout mélanger !

– La troisième récupération alors ?

– Son aspect le plus évident, c’est le commerce, plus exactement le commerce sans foi ni loi; qui n’a rien à voir avec un échange juste, bénéfique pour tous.

Même les sentiments les plus sincères peuvent être retournés en stress et en culpabilité : « Tu aimes tes enfants, ta famille ? Prouve-leur en leur achetant encore plus de cadeaux que l’année dernière. »

Et les enfants sont très vite atteints par ce virus; la grande question des cours de récré à la rentrée de janvier, c’est « Qu’est-ce que tu as eu à Noël ? ».

Cette accumulation d’objets ne les rend pas nécessairement heureux. Avez-vous aussi pensé à ce passage d’Harry Potter : l’anniversaire de Dudley. Dudley est un enfant terriblement gâté. Et « gâté » veut dire : « abîmé »… pauvre gosse.

La consommation frénétique a des côtés bien pires que de creuser des trous dans les budgets. Elle est un conditionnement terrible pour les enfants dès leur plus jeune âge. Et comme une maladie contagieuse, ces cadeaux peu réfléchis inoculent le virus de la consommation obligatoire.

Et à une frustration terrible, quand ils n’ont pas leur « dose », qu’ils confondent vite avec le bonheur.

La consommation est une drogue dure.

Noël de nouveau en vrai ?

Pierre Rabhi
Pierre Rabhi

« J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture. », raconte Pierre Rabhi, dans son livre « Vers la sobriété heureuse ».

« Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire les besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire leur avidité » (Gandhi)

Ça fait du bien, ces citations : tous ne sont pas tombés dans la fièvre acheteuse, heureusement.

Que de questions tout cela suscite… On achète essentiellement pour compenser un manque : manque affectif, et je dirais surtout, manque spirituel. On est tellement coupés du Meilleur de nous-même…

C’est comme si des « marchands du temple » offraient de l’eau à des voyageurs assoiffés dans le désert : mais une eau polluée, remplie de drogue.

Pauvres voyageurs, mais aussi pauvres « marchands du temple » : dans quel état sont-ils eux-mêmes, pour commettre de tels actes ?

On ne peut qu’espérer que de l’Ombre où l’humanité se trouve actuellement, puisse enfin rejaillir la Lumière. Peut-être que le 21 décembre 2012 est un Noël Cosmique ? Le 21 décembre, vous réalisez ? Encore un Solstice, LE Solstice géant.

Je nous souhaite à tous une douce remontée vers la Lumière.

Namasté.

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