Guérir les cinq blessures – nuages

Hugo a rendez-vous avec son amie Mathilde. Il se réjouit à l’avance de la soirée qu’ils vont passer, tout s’annonce bien.

Mais … elle téléphone à la dernière minute : elle a un empêchement, la soirée est annulée.

Que feriez-vous à la place d’Hugo ? Et aussi, que ressentiriez-vous, même pendant une fraction de seconde (c’est le moment de regarder vos émotions à la loupe) ?

 

Peut-être vous direz-vous :

– moi, j’ai du mal à la croire… Déjà, l’autre jour, elle était en retard; elle me ment, c’est sûr. (et le ton monte : insinuation, colère contenue).

ou :

– c’est toujours les mêmes qui ont de la chance. Pour moi, tout finit mal : chaque fois que je m’attends à passer un moment sympa, ça rate.

ou encore :

– bon, tant pis, c’est toujours comme ça pour moi, les gens ne m’apprécient pas. Je passerai la soirée tout seul, comme d’habitude.

 

Que Hugo réussisse ou non à se raisonner, n’est pas la question principale. Une solution juste, me semble-t-il, serait de discuter quelques minutes avec Mathilde : lui demander d’abord si tout va bien pour elle, si cet imprévu ne vient pas de quelque chose de grave. Puis exprimer sa déception, voir si ils peuvent reprendre un rendez-vous; et, si c’est nécessaire, chercher dès que possible à comprendre si ces rendez-vous manqués expriment un réel problème dans leur relation.

 

 

Trois façons d’aller dans le mur.

mur-de-briques

 

3 façons d’aller dans le mur, ou au mieux, de tourner en rond dans une impasse; se dire :

  • c’est de la faute de l’autre, des autres : ils sont méchants, stupides,etc.
  • c’est de la « faute » de la vie : la vie est dure, injuste, tout va toujours mal.
  • c’est de ma faute : je suis nul, mauvais, personne ne peut m’aimer.

 

Face à cela, on essaie de punir l’ « agresseur » :

  • punir l’autre : facile. On va au clash, on lui fait des reproches, on crée un conflit. On se sent mieux après ? Peut-être à très court terme, mais après : ça se discute 🙁 .
  • se punir : on sait bien le faire aussi : se dévaloriser, s’auto-accuser des pires erreurs. En gros, rabâcher en boucle les reproches qu’on a entendu au cours de sa vie, les multiplier par un million, creuser nos propres ornières.
  • « punir la vie » : ça peut sembler plus difficile, mais on y arrive aussi : en se privant de ce qu’elle offre, en se repliant sur soi, en boudant et maugréant contre tout ce qui va mal sur terre.

 

On distingue une « façon d’aller dans le mur » dans chacune des phrases de notre exemple :

– moi, j’ai du mal à la croire… Déjà, l’autre jour, elle était en retard; elle me ment, c’est sûr. (= elle est méchante, alors si notre relation va mal, c’est de sa faute ! Donc « c’est la faute de l’autre »)

– c’est toujours les mêmes qui ont de la chance. (« c’est de la faute de la vie »)

– bon, tant pis, c’est toujours comme ça pour moi, les gens ne m’apprécient pas. (« c’est de ma faute »)

 

 

Des clés pour NE PAS aller dans le mur…

                                        et même pour retourner la situation en positif. 

 

  • Tout d’abord, reconnaître nos 3 impasses préférées : « c’est de la faute de l’autre, de moi, de la vie ». (On est tellement habitués à ce fonctionnement qu’il se présente presque toujours en premier) . Et rebrousser chemin aussitôt.
  • Puis se poser la question-clé : qu’est-ce que ça touche en moi ?

 

Les réponses à cette question-clé peuvent se décliner de différentes manières :

  • faire attention à ce qu’on ressent physiquement (tensions dans le ventre, le dos, observer sa respiration)
  • mettre un nom sur ce qu’on ressent émotionnellement. Exemples : quand il s’est produit cet événement, je me suis senti(e) triste, en colère, coupable, vexé(e), etc.
  • se demander ce que la situation a touché en nous, et comment guérir, apaiser, consoler, cette partie douloureuse.

Ici, intervient un outil très pratique pour mieux vivre une contrariété comme ci-dessus, ou un événement plus grave : tenter de reconnaître quelle(s) blessure(s) cette situation a réactivée en nous. Cet outil, c’est « les cinq blessures de l’âme ».

 

 

Les cinq blessures de l’âme

Les 5 blessures sont tirées d’un livre de Lise Bourbeau et sont le résultat de recherches de Sigmund Freud, Wilhelm Reich, John C. Pierrakos et Alexander Lowen.

Pour mémoriser facilement ces cinq blessures, on utilisera l’acronyme TRAHI. Les voici :

  • T : Trahison
  • R : Rejet
  • A : Abandon
  • H : Humiliation
  •  I : Injustice. 

Ce dessin peut aider encore plus les personnes plus visuelles (les nuages portent les mots ci-dessus, dans le même ordre) :

 

 

Les cinq blessures

 

Dans l’exemple ci-dessus, quelles blessures ont-elles été touchées ?

– « moi, j’ai du mal à la croire… Déjà, l’autre jour, elle était en retard; elle me ment, c’est sûr. (et le ton monte : insinuation, colère contenue) » : cette réaction évoque une blessure de trahison. Qui a menti à Hugo dans son passé ? Sur qui croyait-il pouvoir compter, alors qu’il l’a déçu ? Il est possible qu’il ait attiré de nouveau une telle situation, et qu’il s’agisse d’un véritable mensonge de la part de Mathilde, il est aussi possible qu’Hugo voie la situation à travers des « lunettes-blessure-de-trahison ».

 

– « c’est toujours les mêmes qui ont de la chance. Pour moi, tout finit mal : chaque fois que je m’attends à passer un moment sympa, ça rate ».  On reconnaît ici une blessure d’injustice : « les autres ont de la chance, pas moi, c’est injuste, dégoûtant ». Dans ce cas, on se révolte… en se cognant la tête contre les murs, pas très utile.

 

– « bon, tant pis, c’est toujours comme ça pour moi, les gens ne m’apprécient pas. Je passerai la soirée tout seul, comme d’habitude ». Il suffit alors de peu pour qu’il se sente rejeté (blessure de rejet), pas aimé, « en trop ». Et aussi peut-être, abandonné : ces deux blessures sont assez proches dans leur manifestation; mais elles n’ont sans doute pas la même origine. La blessure d’abandon est probablement plus archaïque, elle date des mémoires de tout petit enfant :si un bébé est abandonné par ses parents, il meurt. La blessure de rejet touche à la question : « suis-je aimé, accepté ? Vais-je pouvoir être heureux ? », elle concerne la joie de vivre, ou son contraire. La blessure d’abandon concerne le fait de vivre ou de mourir.

 

La blessure d’humiliation peut se superposer à celles-ci, ou se manifester encore autrement, les manifestations et combinaisons de ces blessures sont infinies.

Il ne s’agit bien sûr que de pistes, pas de dogmes incontournables, jamais. Chaque être humain est unique, chaque situation est unique : une difficulté peut toucher plusieurs blessures à la fois, ou encore une zone douloureuse qu’il n’est pas facile de nommer dans ces termes.

 

Donc, en pratique

Quoi qu’il en soit, devant une situation pénible, je trouve très pratique d’utiliser le concept des cinq blessures :

  • au lieu de ruminer : « C’est à cause de Untel », ou « C’est de ma faute, si seulement j’étais différente », ou « La vie est vraiment nulle » (rappelez-vous, plus haut : les 3 façons d’aller droit dans le mur)
  • c’est tellement préférable de me demander immédiatement : « quelle blessure ça touche en moi ? ». Très souvent, l’une des cinq se présente, sans difficulté. Quelquefois, il faut chercher plus loin. Mais au moins, on sort tout de suite des ruminations, si courantes.
  • La question suivante est alors, très logiquement : de quoi j’ai besoin pour me sentir mieux, pour contribuer à guérir de plus en plus cette blessure ? Un tapping, par exemple, est si souvent un moyen de se sentir mieux… (voir dans la boutique :  « Le sombre couvercle de la honte », sur la blessure d’humiliation; et « Blessure de trahison ». )

 

Pourquoi parler de « blessures -nuages » ?

Je le répète, je trouve le concept des cinq blessures très utile. Cependant, le mot « blessure » évoque tout de même de sinistres images. Chaque mot réactive un ensemble de synapses, donc autant faire en sorte qu’elles soient le moins « noires » possibles.

En Ho’oponopono, on parle de « mémoires » : nettoyer des mémoires, guérir des mémoires, c’est plus neutre.

J’aime aussi considérer chaque être vivant comme un « Soleil derrière des nuages« . Le Soleil, c’est notre Sagesse Intérieure, la Divinité en nous, notre Connexion à l’Univers. Les nuages, c’est : nos conditionnements, nos blessures et nos comportements qui visent à ne pas les ressentir … comportements pas toujours agréables pour les autres.

 

Mais … les nuages durent beaucoup moins que le soleil. Penser en ces termes, s’imprégner du réflexe de voir nos problèmes comme des nuages, et les solutions comme un soleil, permet de relativiser : Nous sommes bien Plus que nos problèmes, que nos blessures.

 

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Pour aller plus loin…

J’espère que cet article vous a été utile.

Pour contribuer à la guérison  de ce qui reste en vous de ces blessures, je vous propose :

  • d’y réfléchir avec vous, en visio, ou en face à face
  • puis de créer pour vous un protocole EFT personnalisé
  • que vous pourrez refaire chez vous par la suite.

 

Tout cela au cours d’une séance d’EFT  « chez vous » (en fait sur Zoom), ou en face à face (à Vanves, près de Paris).  Toutes mes coordonnées sont ici.

 

 

Vous trouverez aussi des protocoles EFT (mp3 + article et transcription) sur les blessures émotionnelles, en particulier en cliquant ici.

 

 

 

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