Gilets Jaunes : pouvoir d’achat, ou pouvoir d’être heureux ?

Depuis au moins 2 ans, je suis régulièrement les vidéos de Thierry Casasnovas, qui donnent des conseils précieux en matière d’alimentation saine et de jeûne. Ces vidéos gratuites m’ont énormément apporté, je vous parlerai (en particulier du jeûne) dans d’autres articles. 

 

Cet article est un condensé de la première partie de cette vidéo un peu spéciale, qui, de mon point de vue, va à l’essentiel.

  • Ce condensé est écrit en caractères “normal” (donc, dans ces caractères, le “je” désigne Thierry),
  • par moments je reprends textuellement ses mots (je mets alors des guillemets), à d’autres, j’en fais une synthèse. 
  • Ce que j’ai noté en caractères gras dans le condensé de la vidéo n’engage que moi.
  • J’écrirai en italiques quelques réflexions de mon cru. 
  • Et si vous voulez entendre la vidéo en entier, elle est là. 

 

 

“Là où l’on nous présente le monde comme fait de clivages et d’oppositions,
cette vidéo vise avant tout à rassembler, comprendre et unifier.

 

Les médias nous parlent beaucoup de violence, mais en fait : qui est violent ?

 

Où est la violence ?

Dans les médias, les Gilets Jaunes sont présentés comme violents : la violence physique est évidemment à déplorer, mais elle ne concerne qu’une micro partie des manifestants;  par contre, on ne parle que d’elle dans certaines chaînes de télévision.

 

Pourtant, il y a bien d’autres formes de violences quotidiennes, dont on ne parle pas : violence dans les conditions de travail, dans les relations, dans le cadre de vie plus du tout adapté au vivant.

Sans parler encore de la violence des conditions de production de presque tous les objets que nous possédons en Occident… (il en parle un peu après)

 

“Je me reconnais dans votre combat, non-violent, solidaire, fraternel; il a une graine en lui que j’aimerais voir prospérer”.

 

Pour avoir beaucoup discuté avec des Gilets Jaunes, je me pose la question : « On manifeste pour le pouvoir d’achat… ». Mais le pouvoir d’acheter quoi ?

 

Le pouvoir d’acheter quoi ?

1’30 : Des trucs inutiles en plastique produits par des enfants chinois esclaves,  de la nourriture bourrée de pesticides produite par travailleurs maghrébins à qui on a piqué leurs papiers, et qu’on maintient dans des conditions de captivité atroces. ?

 

“Le mouvement s’essoufflera si on se limite à réclamer du pouvoir d’achat”.

 

Si on te donne un petit billet, et que tu retournes te ranger, pour avaler une nourriture qui t’épuise…après il te faudra des cachets pour tout.  Et quoi qu’il en soit, tu continues de banquer, en permanence !

 

2’20 : “Regarde à l’intérieur de toi : ce n’est pas le pouvoir d’achat, que tu cherches ! C’est le pouvoir d’être heureux.

Le pouvoir de vivre quelque chose ! Ce que j’ai vu sur ces barrages, c’est avant tout de la fraternité, de la solidarité, du partage, et on en a tous absolument besoin”.

 

Des cerveaux lobotomisés

Le problème, c’est que nos cerveaux sont lobotomisés : par la culture de la capitalisation, de la raréfaction. Une culture qui nous fait croire qu’on vit dans un monde de rareté, parce que la valeur est indexée sur la rareté, alors que la Vie est abondance.

“Cette culture nous fait croire que rien ne peut se faire sans le média argent : tu passes par l’argent qui va te permettre d’obtenir des choses.

Mais on te manipule, avec ça !”

 

Que faire avec cet argent ? Acheter des produits de faible qualité ?

Je veux le pouvoir d’avoir du terrain pour cultiver mes propres légumes, du temps pour être avec mes proches, l’espace pour exprimer ma créativité. Et l’argent, je m’en contrefiche !”

Le but ce n’est pas d’avoir du pouvoir d’achat, mais du pouvoir être, du pouvoir vivre heureux.

 

3’50 : “Je commence à rejoindre des amis qui me disent depuis des années « Thierry, tu ne remets pas en cause l’argent, alors que l’argent est le nerf du problème ». Je finis par penser qu’ils ont raison, même si je ne vis pas encore entièrement comme ça”.

 

Je trouve cette question super intéressante : une société peut-elle vivre complètement sans argent, ni rien qui lui ressemble ? 

Thierry s’éclate à cultiver son jardin, il pourrait sans doute ne dépendre que très peu de l’argent. Mais moi, je m’éclate à cultiver … mon blog ! Et si je dis à l’hébergeur de mon blog, ou à mon auto-répondeur, etc. que je vais les payer en carottes, même bio, ils ne vont pas être d’accord ! 

Même les sociétés traditionnelles ont eu des “monnaies”, des systèmes d’échanges plus élaborés que le troc. Mais elles n’évaluaient pas leur développement en terme de PIB ! La monnaie n’était qu’un outil, facilitant certains échanges spécifiques. Les monnaies locales actuelles (SELs, et beaucoup d’autres) en sont certainement assez proches, à mon avis c’est dans cette direction qu’il faut chercher. 

En fait, si je reprends la “grande idée” de payer mon auto-répondeur en carottes bio 😉  , je comprends quelque chose d’important : plus une société grandit, plus elle a réellement besoin de monnaies dématérialisées (mais pas  que cela !) parce que maintenant nos échanges au quotidien se font avec le monde entier, et c’est super. Le problème, une fois de plus, n’est pas l’argent, matérialisé ou pas, c’est la façon dont il est utilisé, individuellement et collectivement. 

 

Faut-il passer par l’argent pour tout ?

On nous a fait croire qu’il fallait absolument passer par ce média (l’argent) : après, on est coincé, on veut du pouvoir d’achat.

Complètement d’accord : c’est le “absolument” qui ne va pas.

 

Alors, les Gilets Jaunes, si on vous lâche 200 euros, vous allez rentrez chez vous et continuer comme avant ? ou vous allez continuer ce mouvement insurrectionnel : “parce que ce que l’on veut, c’est vivre !

 

J’appelle les Gilets Jaunes à devenir l’armée du vivant”, parce que toute cette création : hommes, animaux, végétaux, ressources fossiles, tout cela crève sous la pression d’une idéologie basée sur la raréfaction, qui crée de la valeur sur la rareté, et qui met de la rareté là où il n’y en avait pas.

 

Cette question de renversement des croyances et des mentalités, elle est cruciale ; parce que toutes nos actions sont basées sur nos pensées.

Oh que oui ! D’où l’importance vitale de nous défaire de nos conditionnements, qui nous aveuglent à un point que je mesure chaque jour davantage : à travers le travail avec mes clients, et mon travail sur moi. On est “programmés à l’envers” à un point terrifiant ! (une terreur juste : la peur est faite pour pousser à agir, pas pour stagner dans l’inconscient). 

 

Une comparaison à lire avec attention

On survole souvent les articles, ou on n’écoute que des bouts de vidéo, et quelquefois on comprend de travers. Est-ce pour cela que cette vidéo obtient davantage de “je n’aime pas” que de “j’aime” ? Contrairement à ses autres vidéos qui concernent des sujets plus neutres. 

Si TC compare les GJ à des “microbes”, ce n’est pas pour dire qu’ils sont toxiques, du tout.  OK ? Vous avez bien lu les paragraphes précédents. 

 

Il s’agit juste d’une comparaison intéressante entre un fonctionnement social, et le fonctionnement de notre corps. (je reconnais qu’elle m’avait un peu fait sursauter de prime abord, et bien sûr tout était clair quelques secondes plus tard)

 

“Actuellement, le mouvement des GJ, c’est une manifestation du ras-le-bol que nous vivons”.

6’ : Du point de vue du gouvernement, c’est un symptôme, “donc” un problème. Si on fait le parallèle avec notre corps, c’est comme une maladie. Avec la mentalité habituelle, la seule idée c’est d’éradiquer le symptôme : d’envoyer des « antibiotiques CRS » pour en finir avec les « microbes-Gilets Jaunes ».

Et comme les microbes du corps, les « microbes-Gilets Jaunes » se multiplient, résistent, et il se fait une « sélection naturelle » : les plus solides, les plus motivés, restent sur place tandis que les autres rentrent chez eux. D’où l’importance de miser sur ta santé (sans pour autant financer Big Pharma).

 

La maladie est un symptôme du corps, comme les manifestations actuelles sont des symptômes du ras-le-bol collectif.

 

“Cette analogie est le nerf de la guerre : la liberté, ça ne se réclame pas, ça se gagne. Gagner sa liberté passe avant tout par la santé”. Parce que si tu as une bonne vitalité, tu n’as plus ni besoin ni envie consommer la m… qu’on nous vend en permanence : médicaments, compléments alimentaires, divertissements stériles qu’on regarde quand on est tellement épuisé qu’on n’a plus la force de faire autre chose.

 

“Si tu as de l’énergie, tu n’as qu’une envie c’est de l’utiliser pour construire quelque chose ensemble, quelque chose de nouveau, de fraternel, de beau”. Y a des espaces qui nous attendent, des espaces de créativité.

9’ : Dans mon village, il n’y a plus que 40 habitants. Pourtant, c’est un espace de Paradis : avec réellement de la solidarité, de la fraternité.

 

Cette solidarité, c’est vraiment ça, la vraie valeur.

La valeur qu’on cherche, ce n’est pas le pouvoir d’achat, c’est du pouvoir d’être ensemble”, de pouvoir créer, apporter à nos enfants une nourriture de qualité. Et cette valeur-là, on la mesure quand on est en difficulté.

 

 

Incendie chez Thierry Casasnovas, et solidarité

Cette nuit, les ¾ de mon habitation ont brûlé : au petit matin, les copains du village sont venus pour m’aider à nettoyer, déblayer, qui m’ont donné de la nourriture, des vêtements.

Il a tourné cette vidéo le matin qui a suivi : respect total ! Quel courage ! Mais cet environnement chaleureux y est aussi pour beaucoup. 

(Pour participer à cet élan solidaire, cliquez ici)

 

C’est ça qui peut nous sauver, cette solidarité. C’est ça qui peut nous libérer de cette pensée capitalistique de la rareté”. Y a pas de rareté, y a de l’abondance : ce matin, je ne savais plus quoi faire des vêtements, et de la nourriture qu’on me proposait. Y avait tellement à partager. “Et pour cela, il faut renverser complètement nos pensées : il n’y a pas de maladies, il y a des symptômes, et les symptômes sont toujours justes”.

C’est évident que le pouvoir d’achat est un réel problème : tant de gens sont pris à la gorge par des crédits, des endettements qui sont une conséquence de ce qui a été expliqué plus haut. 

Mais c’est évident AUSSI que cette solidarité, cette confiance réciproque, pourrait  faire économiser beaucoup d’argent à chacun (donc augmenter à la fois son pouvoir d’achat ET son pouvoir d’être heureux).

 

Exemple : vous avez une tondeuse à gazon, votre voisin n’en a pas. Vous lui prêtez régulièrement (solidarité), vous savez qu’il en prendra soin (confiance réciproque). Vous savez aussi qu’il sera là si vous avez un problème (confiance réciproque).  Résultat : lui a économisé l’argent d’une tondeuse, et vous vous économiserez sur autre chose. Là, vraiment, le pouvoir d’achat augmente, et le pouvoir de bonheur : aussi !

 

 

“Prenez soin de votre santé”

Je vous propose un petit jus. C’est un prétexte, évidemment pour partager quelque chose. Il y a plein d’autres moyens de se renforcer, j’en partage largement sur cette chaîne Youtube.

C’est une façon de vous dire « Prenez soin de votre santé ».

Les vœux de « Et surtout la santé » m’ont agacée longtemps. Psy à 100%, j’étais convaincue que la santé n’était qu’une conséquence d’être bien dans sa tête. Selon moi à l’époque, il aurait suffi d’évacuer de plus en plus de croyances toxiques, de se Relier de plus en plus à notre Sagesse Intérieure pour être, en conséquence, en bonne santé. Et si malgré tout on ne l’était pas, c’était qu’il y avait je ne sais quoi dans l’inconscient qu’il fallait guérir en urgence. 

Les vidéos de Thierry, ajoutées à des événements familiaux bien plus urgents que mes théories psychologico-philosophiques, m’ont convaincue d’agir “à tous les étages”, sans oublier le physique. Donc, oui, l’alimentation, le jeûne, le cadre de vie, c’est vraiment important. 

 

« Prenez soin de votre santé, parce que être fort c’est pouvoir être utile et faire quelque chose de ses mains, ne pas rester dépendant et réclamer sa liberté à Papa, Maman, le gouvernement”. On ne prend pas la liberté, on la gagne : il faut monter au niveau d’avoir cette liberté.

“Réclamer sa liberté à Papa, Maman, le gouvernement” : c’est vraiment ça, de mon point de vue aussi. Quand on espère que les manifs permettront d’obtenir quelque chose du gouvernement, on est dans une logique d’enfant qui pleure pour que Maman lui donne ce qu’il veut. (on est tous cent fois par jour dans cette logique-là, mais si on en fait une stratégie politique, ça ne marchera pas).
J’ai été à plusieurs manifestations Gilets Jaunes. Mais tout ce que j’en attendais, c’est des occasions de discussions, de rencontres, vivre un peu cette solidarité et ces échanges dont parle Thierry. Et ça, ça fonctionne. 

 

Fraternité, rêves, utopies : oh oui !

Vous qui êtes dehors, dans le froid, j’avais envie de vous proposer « Le jus des braves ».

“Tout ce que j’ai vu sur les ronds-points, c’est de la fraternité et du rêve, des utopies” . Enfin des nouvelles utopies qui émergent, qu’il ne faut surtout pas réduire à de la violence, même si elle se produit quelquefois.….

Nos imaginaires ont été formatés par une idéologie qui détruit le vivant. J’espère que ce mouvement ne va pas s’arrêter, et va apporter une petite lueur dans cette période de ténèbres“.

 

 

Des Gilets Jaunes musiciens : oh oui aussi !

Je viens de trouver cette vidéo, sympa aussi... et rien à résumer, vous trouverez tout le texte ci-dessous (de Laurent Freeman).

“La Joie, voila ce que j’ai ressenti qui arrive lors des Ré-Unions (“manifestations”) de Gilets Jaunes.

Et en revenant des États Unis et ayant vécu là-bas 8 ans, j’ai vécu les “drum circles” qui se font partout en ce moment sur Terre et qui manquent encore en France. Des rassemblements ou tous les musiciens sont les bienvenus, chanteurs, danseurs, artistes de rue… La créativité et le SON n’ont pas de limites et sont capables de transformer n’importe quelle ambiance duelle, en une Unité retrouvée. La Joie, la Joie d’être ensemble et de donner de soi à la collectivité par quelque forme que ce soit.

Imaginez cela sur les ronds points et dans les rues de nos villes ! (toutes les personnes que vous voyez sur ces images sont mes frères et sœurs, plus que des amis, la famille, La Tribu de Las Vegas…)”

Le reste est à voir et à écouter. Une idée à partager, et à mettre en pratique !

 


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