Pourquoi on s’accroche tant aux émotions douloureuses ? (+ protocole EFT en vidéo)

Souvent, on a l’impression que des gens tiennent très fort à leur maladie, à leur souffrance, à leur tristesse. On serait tenté de se dire que c’est leur raison de vivre, que ça les valorise, mais cela semble tellement absurde … On n’arrive pas à aller jusqu’au bout d’une telle pensée, on croit que nous serions mauvaise langue de nous imaginer cela.

 

Pourtant si, c’est vrai.

 

Quand on examine cela avec précision, on peut les aider plus efficacement.

Et on découvre du même coup dans quels domaines NOUS faisons la même chose… ce qui nous permettra de poser (enfin) pas mal de fardeaux.

 

 

 

Généralités, exemples

Dans le cerveau, il y a :

  • Le circuit de la peur, qu’on prend beaucoup en compte dans le développement personnel
  • Et AUSSI : le circuit de la récompense. On l’oublie souvent un peu trop, il me semble.

 

En effet, on a très souvent des stratégies « étranges » pour éviter des dangers imaginaires, ou qui se sont déroulés il y a longtemps. Exemples :

  • grossir, avoir une maladie de peau, pour éviter des problèmes en relation avec la sexualité.
  • Se punir, de mille et une manières, pour éviter d’aller en enfer (même si on n’a pas de religion ; on respire certains égrégores de religions mal comprises, comme on respire un air pollué).
  • Avoir des problèmes de vue, pour ne pas voir quelque chose qui nous rend malheureux.

 

Jusque là, il s’agit de stratégies d’évitement, où on fuit un danger.  Devant telle éventualité, le corps et le psychisme disent NON.

 

Mais il y a aussi des stratégies de récompense, celle où le corps et le psychisme disent OUI. Oui, j’en veux encore, ça fait du bien, j’aime ça.

  • Il y a les vraies récompenses, celles pour lesquelles on est câblés. Se promener dans la nature, prendre un bébé dans ses bras : sauf blocage émotionnel fort, ça fait du bien. 😊
  • Il y a d’autres « récompenses », celles qui viennent de compensations ; c’est les drogues en tout genre (y compris cigarettes, télé, en doses massives). Quelque chose fait mal, on est dans le circuit NON : hop, on bifurque dans le circuit OUI, avec une cigarette, un p’tit verre d’alcool, etc. (on peut trouver plus efficace : une méditation ou de l’EFT par exemple 😉; mais ça dépend des moments.)
  • Et encore une autre « drogue » : c’est celle qui consiste à se noyer dans des sentiments douloureux et / ou dans des souffrances physiques, parce qu’une partie de nous est persuadée qu’on en tire un bénéfice. On le tire effectivement, puisqu’on va se brancher sur notre circuit de la récompense.

Mais on pourrait toujours trouver mieux : simplement notre inconscient n’est pas encore au courant !

 

Quelques exemples :

  • Cultiver la tristesse : si on a eu un parent dépressif, ça peut être une façon de se sentir proche de lui, de communiquer avec lui. « Vois comme je suis gentille, comme je t’aime, je te rejoins dans tes nuages noirs ». Et on s’autocongratule (inconsciemment) de notre gentillesse et de notre patience.
  • Encore la tristesse : un deuil interminable nous permet de nous valoriser tout seul pour les mêmes raisons « vois comme je t’aime, comme je suis fidèle, … »
  • S’interdire le plaisir, sexuel en particulier, mais pas seulement : avoir l’auto-satisfaction de se sentir un bon pratiquant de sa religion, d’être « supérieur à tous ces débauchés, ces gens futiles, etc. »
  • Etre malade, souffrir dans son corps : avec une cliente de « conditionnement chrétien », nous nous sommes rendu compte que l’un des aspects qui la ligotait à sa souffrance, c’était de faire comme Jésus, de sauver le monde ! Super valorisant, comme projet, c’est sûr. Mais une fois qu’on en a pris conscience, on doit pouvoir trouver des stratégies plus efficaces.

 

 

Deux questions fondamentales, devant n’importe quel symptôme ou croyance

Ces deux questions viennent de ces deux circuits, le NON et le OUI, qu’on retrouve en fait dans tous les aspects de la dualité.

Les voici :

Ce symptôme, cette croyance, me servent à quoi :

  • à éviter quoi ? (circuit de la peur)
  • à me récompenser comment ? (circuit de la récompense). 

Comme tout bon « drogué », nous faisons toujours les deux à la fois : éviter un danger (imaginaire ou non), et nous récompenser en parallèle.

– Drogué, moi ?
– Nous le sommes tous, chaque fois que nous sommes noyés dans nos problèmes, et que nous nous identifions à eux. En d’autres termes, chaque fois que nous sommes coupés de notre Sagesse Intérieure.

 

Qu’est-ce qu’on cherche à faire, à travers cela ?

Une clé, c’est la notion de besoin, beaucoup développée en CNV.  Quoi qu’on fasse, on cherche à combler un besoin. Les besoins sont universels, et ne sont liés ni à des personnes, ni à des circonstances, ni à des actes. Et il ne faut pas les confondre avec les stratégies. Si ce n’est pas clair pour vous, lisez vite le début de cet article sur la CNV.

Nous avons trois besoins fondamentaux, qui peuvent être subdivisés de multiples façons : 

  1. sécurité
  2. relations
  3. expression. 

S’il est clair que nous cherchons à nous récompenser en satisfaisant à l’un (ou plusieurs) de ces trois besoins, on comprendra mieux nos stratégies « étranges » (rester malades, tristes, anxieux, etc).

  • Rester tristes comme sa Maman dépressive, ça tente de combler à la fois le besoin de sécurité (« je suis proche de Maman, ça me rassure ») et de relations (« Regarde comme je suis gentille et comme je t’aime »).
  • En voulant souffrir pour « sauver le monde comme Jésus », on satisfait un besoin d’expression, comme l’est toute « Mission sacrée », quelquefois « un peu » exagérée.

 

Deux questions, et 6 pistes

Ce qui nous amène à 6 pistes, devant tout symptôme ou croyance toxique : 

  1. Est-ce que ce symptôme / cette croyance, est en rapport avec mon besoin de sécurité ? Si oui, qu’est-ce que j’évite / qu’est-ce que je recherche en me comportant comme je le fais ?
  2. Est-ce que ce symptôme / cette croyance, est en rapport avec mon besoin de relations ? Si oui, qu’est-ce que j’évite / qu’est-ce que je recherche (qui je recherche, et pourquoi) en me comportant comme je le fais ?
  3. Est-ce que ce symptôme / cette croyance, est en rapport avec mon besoin d’expression ? Si oui, qu’est-ce que j’évite / qu’est-ce que je recherche en me comportant comme je le fais ?

 

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