Identification : A qui et à quoi vous identifiez-vous ?

 

Conceptual image of a cat looking into the mirror and seeing a reflection of a large lion
A qui, et à quoi vous identifiez-vous ?

L’identification est un état étrange dans lequel l’homme passe plus de la moitié de sa vie. Il « s’identifie » à tout : à ce qu’il dit, à ce qu’il éprouve, à ce qu’il croit, à ce qu’il ne croit pas, à ce qu’il désire, à ce qu’il ne désire pas, à ce qui l’attire, à ce qui le repousse. Tout l’absorbe et il ne peut se séparer de l’idée, de l’émotion ou de l’objet qui l’absorbe. Ceci signifie que, en état d’identification, l’homme est dans l’incapacité d’observer impartialement l’objet de son identification.

Il est difficile de trouver la plus petite chose avec laquelle l’homme ne puisse « s’identifier ». […]

Des manifestations telles que le mensonge, l’imagination, l’expression des émotions négatives, le bavardage incessant exigent l’identification. Elles ne peuvent exister sans identification. Si l’homme pouvait se libérer de l’identification, il pourrait se défaire de nombre de manifestations inutiles et stupides.  (P.D. Ouspensky)

 

L’identification à l’ego

J’ai écrit l’article “L’âme joue aux jeux vidéo” après avoir pris conscience de la façon dont un joueur s’identifie au personnage de son jeu, au point d’en être réellement hypnotisé. En observant le fils d’une amie lui dire “tu m’as déconcentré, à cause de toi, je suis mort” (dévoré par les Zombis de son jeu vidéo), j’ai fait l’analogie avec notre façon de nous identifier à notre ego, oubliant que notre Être Profond est bien au-delà de lui et de notre vie physique du moment.

Mais en écrivant cet article, j’ai réalisé que nous nous identifions à bien d’autres “sous-ego”. C’est souvent un piège, ça peut peut-être se révéler aussi un outil à manier avec précaution, dans le cadre de la Loi d’Attraction.

Voici d’abord le paragraphe de “L’âme joue aux jeux vidéo” qui m’a amené à cette réflexion.

 

 

L’identification au personnage du jeu (ou du « je »).

Le mécanisme psychologique qui poussait Dylan à s’identifier au superhéros vainqueur de tous les monstres réunis, c’est … seulement un mécanisme psychologique.  Donc la résultante d’émotions diverses, hypnotiques,  où toute l’énergie se condense en un seul point, une seule image.

Ce n’est plus : « Je suis Dylan, un être humain aux innombrables facettes, dont les principales consistent, en ce moment à : faire des jeux vidéo, être amoureux de ma copine, et m’ennuyer au lycée ».  Encore moins : « Je suis un Être Spirituel qui fait des expériences dans cette incarnation, sous le nom de Dylan. ».

Dans ces moments, c’est totalement, intégralement, et exclusivement : « Je suis un tueur de Zombis »

Video game

 

 

Identification à des parties de nous

On a vu avec quelle conviction Dylan disait « je suis mort » quand son personnage de jeu vidéo a été attaqué par des Zombis.

En fait, on n’a pas besoin de jeu vidéo pour s’identifier à des personnages plus ou moins étranges (du point de vue de l’Âme). On s’identifie à différentes parties de nous avec la même énergie, le même « laser », et ce n’est pas toujours pour le meilleur.

Quelques exemples :

  • « Je suis » trop gros(se)
  • « Je suis » nul en maths, je l’ai toujours été et je le serai toujours (même si vous avez passé l’âge du lycée, cette croyance peut avoir encore des incidences sur plusieurs domaines de votre vie : au niveau financier, par exemple; et / ou à celui de la confiance en vous)
  • « Je suis » quelqu’un qui ne s’intéresse pas à l’argent... donc, qui est donc chroniquement fauché et qui passe à côté de ses meilleurs projets.
  • « Je suis » le PDG de l’entreprise Machinchose
  • « Je suis » un super sportif
  • « Je suis » propriétaire. (Les agences immobilières ont compris le truc : elles parlent d’ “être propriétaire”, plutôt que d’ “avoir une maison”).
  • et aussi, pour en  revenir au sujet initial : « Je suis » un humain, ce qui équivaut l’immense majorité du temps à « Je suis » mon corps et mon ego, et c’est tout.

Que ces identifications soient positives ou négatives, elles ne sont QUE des identifications.

  •  c’est-à-dire : un cadre dans lequel on risque très vite de s’enfermer : avec les caractéristiques qu’on lui a attribué soi-même, mais aussi avec celles qui lui sont attribué par la collectivité; par exemple : un sportif “doit” faire ceci, cela, avoir ceci, cela, etc.
  • et donc : un égrégore que nos pensées renforcent, et qui influence nos pensées.

 

Un outil à manier avec précaution

Une identification est donc un outil à manier avec précaution. Elle n’est ni un bien ni un mal, puisque rien n’est bien ou mal dans l’absolu.

yin yang

Ceci dit, nos identifications risquent très souvent de nous éloigner de la conscience de Qui Nous Sommes.

Avant de tenter de les utiliser de façon positive (donc consciente, comme il en sera question plus bas), il est essentiel de se savoir se dés-identifier, de plus en plus souvent.

 

Se dés-identifier

Je ne m’étais jamais posée la question dans ces termes-là. Mais je m’aperçois que je le faisais instinctivement quand je commençais à prendre la grosse tête et les chevilles qui enflent, suite à une séance où la cliente était particulièrement contente.

Et pour cette dés-identification de l’image de “super thérapeute”, j’utilise évidemment l’EFT.

Tout en tapotant de bon coeur pendant une ronde (donc 1 à 2 minutes), je disais quelque chose comme : “yess, je suis la meilleure thérapeute du monde, fantastique, géniale, etc. etc.”

Puis mon ego étant revenu à des proportions plus “tranquilles”, je renforçais avec : “Même si une partie de moi a tellement besoin d’encouragements et de compliments, je lui envoie plein d’Amour et de consolation, et je lui rappelle que nous avons TOUS une Valeur Infinie, et que personne n’a besoin de prouver sa Valeur, ni de se comparer à d’autres.”

Total : 3 ou 4 minutes, et ça aide vraiment. J’ai vu plusieurs personnes géniales devenir insupportables après quelques réussites (entre autres, le thérapeute dont je parle au début de Pauvres dictateurs), il est hors de question de faire pareil.

Encore le yin yang, c’est de circonstance là aussi : le positif risque toujours de tourner en négatif.

yin yang

 

Après cela, j’ai envie d’expérimenter cette façon de faire pour bien d’autres identifications.

En premier lieu, l’EFT pourrait ainsi aider des petits ados à sortir de leur jeu vidéo. Plus doucement qu’en se faisant hurler dessus par des parents exaspérés (oh comme je les comprends eux aussi… 😉  ).

Cela pourrait ressembler à : « Je suis un super vainqueur de dragons / je suis le meilleur du monde / il faut absolument que j’atteigne le dernier niveau aujourd’hui /….» . Jusqu’à arriver à  “bon, si je passais à autre chose ? ça peut être bien aussi”.

 

 

Identifications et égrégores

Un égrégore est une sorte de “nuage énergétique”, de champ magnétique, constitué par un ensemble de pensées proches les unes des autres.

Comme nous sommes nous-mêmes des “champs magnétiques” (puisque tout est énergie), on voit :

  •  l’influence que peuvent avoir sur nous les différents égrégores dans lesquels nous baignons;
  • et d’une manière pas négligeable du tout, l’effet que nos pensées peuvent avoir sur eux.

Des explications plus détaillées sur les égrégores et leurs influences ? Cliquez ici.

S’identifier à une certaine image de soi revient à “adhérer” à un égrégore, avec les avantages et inconvénients que cela présente : l’égrégore créé par l’ensemble des pensées des gens qui se sont identifiés à la même image de soi, plus exactement à des images proches

  • inconvénients : beaucoup d’égrégores sont toxiques, au sens où ils nous coupent davantage de notre Sagesse Intérieure : voir les exemples ci-dessus (gros, nul en maths, etc). Ces égrégores tirent vers le bas.
  • Avantages : en termes de Loi d’Attraction et d’objectif à atteindre, cette même polarisation / identification peut être très utile : « Je suis quelqu’un qui a atteint tel objectif  »…. De tels égrégores peuvent être très porteurs, un peu les oiseaux se soutiennent mutuellement au cours de leurs migrations. A condition de ne pas s’y enfermer, et de ne pas perdre de vue notre route vers la Lumière.

oiseaux, vol en V

 

 

Jusqu’où vont les identifications ?!!!

Je viens de voir cette vidéo sur FB : l’expérience de la main en caoutchouc.

Leur présentation :
Une expérience cool que tout le monde peut essayer ! Un professeur montre à un élève comment lorsqu’il cache la main droite de l’élève de sa propre vision, et la remplace par une main en caoutchouc accessoire, il montre comment le cerveau peut tomber dans l’illusion visuelle et commencer à ressentir des sensations dans la main accessoire plutôt que dans la Moi un. Cette vidéo originale a été produite par Network Media, The Tus House et Michael Tee.

 

Mon commentaire : 

En fait, c’est par le même phénomène qu’on oublie que nous sommes des Êtres spirituels, et que nous nous identifions à nos croyances et à notre corps physique.
Si on a pu le conditionner en 5 minutes à s’identifier à la main en caoutchouc, et qu’il va s’en déconditionner rapidement, c’est peut-être plus facile qu’on le pense de se souvenir de Qui Nous Sommes.
En tout cas, je veux ne jamais oublier cette vidéo.

 


 

 

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