Je ne supporte pas la pilule, pourquoi ?

Je ne supporte pas la pilule

“Je ne supporte pas la pilule, pourquoi ?”

J’ai voulu répondre en quelques lignes à cette question posée dans un groupe Facebook, et ça a finalement donné cet article. La question concernait plus précisément une marque spécifique de pilule, et il y avait eu quelques réponses de femmes qui lui conseillaient d’autres solutions de contraception, le stérilet entre autres.

J’ai répondu en suggérant quelques pistes.

 

Deux questions importantes : situation générale / situation spécifique.

  1. Qu’est-ce que le fait de suivre une contraception EN GENERAL touche en vous ?
  2. Qu’est-ce que le fait de suivre cette contraception EN PARTICULIER touche en vous ?

La réponse au 2 est un peu plus rapide : certaines personnes se sentent mal avec la pilule, mais se sentent bien avec d’autres moyens de contraception. Il est donc possible que certaines de ses molécules agissent sur le cerveau, comme le fait un antidépresseur, mais en sens inverse (ce qui n’a pas forcément cet effet chez toutes, mais c’est une question à se poser).

 

Que touche en nous le fait de suivre une contraception ? Et pour quelles raisons pouvons-nous vouloir “avoir” un enfant ?

C’est une réponse au §1 ci-dessus.
Comme nous sommes multiples, recourir à une contraception peut faire réagir différentes parties de vous tout à fait contradictoires et irrationnelles ; quelles peuvent être leurs croyances / désirs / émotions / besoins ?

Par exemple, certaines d’entre elles peuvent :

  • croire qu’on n’a de valeur que si on a des enfants. C’est un conditionnement qu’ont absorbé plus ou moins toutes les femmes.
  • croire qu’on n’a de valeur que si on peut encore avoir d’autres enfants. Même si on en a déjà 10 :  paradoxalement, la partie de soi qui en veut d’autres n’est pas au courant de ceux qu’on a déjà; parce qu’elles se sont formées à des âges différents (voir Protecteurs Maladroits)
  • vouloir « faire cadeau d’un enfant » à ses parents, ou à ses ancêtres (l’inconscient familial exerce une force très puissante), compenser un deuil.
  • vouloir un enfant pour qu’il vive l’un de nos rêves qu’on n’ose pas réaliser.
  • Ou : Avoir réellement envie d’avoir un enfant pour tout l’amour qu’elles peuvent donner et recevoir, pour la transformation qu’il peut provoquer en elle…

Bref, des parties de nous ont toutes les bonnes et mauvaises raisons d’avoir un enfant (au fait, je n’aime pas du tout l’expression « avoir » un enfant : les enfants ne sont pas des objets, quand même…). Si ces parties de nous ne sont pas entendues, elles vont logiquement « se battre » contre la contraception. Donc, l’urgence est de les ENTENDRE avec bienveillance. Pas forcément de faire ce qu’elles veulent : de toute façon, elles se contredisent. Mais quand on les écoute, c’est comme avec des petits : ils disent ce qui ne va pas, ils se sentent écoutés et aimés, et tout va bien pour eux ! ils n’en demandent pas plus.

 

Quelles parties de nous peuvent ne pas vouloir d’enfant, et pourquoi ?

Certains choix conscients et clairs, on se sent profondément en accord avec eux. Par exemple :

  • “je ne veux pas d’enfant pour le moment, mais plus tard, dans telles circonstances précises (et réalisables), je serai contente d’en avoir.
  • j’ai un métier passionnant et utile au monde, je ressens que c’est lui mon principal Projet de vie.
  • Je veux voyager, je ne veux pas avoir d’attaches.
  • Le monde actuel ne me paraît pas un endroit assez épanouissant pour y inviter des enfants.”

Quels que soient ces choix, si on se sent pleinement en harmonie avec, tout va bien.

 

Si par contre, “ça grince”, il faut chercher plus loin. D’autres causes encore, par exemple :

  • Une partie de soi peut croire qu’elle n’a pas de valeur, et donc qu’elle n’est « pas digne, pas capable, etc. » d’avoir un enfant, d’où son désir de contraception (dans ce cas précis). Par contre, dans ce cas, le Meilleur d’elle-même lui rappellera sa Valeur infinie, en s’arrangeant pour que la contraception ne se passe pas très bien.
  • Une partie de soi est terrorisée à l’idée d’avoir un enfant (peur de la grossesse, de l’accouchement, peur de ne jamais être dans de bonnes conditions pour élever son enfant, etc. Il s’agit souvent de peurs transgénérationnelles, ou d’autres vieilles mémoires, pas toujours).

 

En conclusion :

On voit que les causes d’un « problème de pilule »  peuvent être innombrables. Ou plus généralement, les causes de n’importe quel problème lié à la maternité ou non-maternité.

Le point commun, pour cela comme pour n’importe quelle situation à mon avis, c’est de se poser des questions comme :

  • “quelles parties de moi veulent / ne veulent pas ceci ou cela, et pourquoi ?
  • que veulent-elles à un niveau plus profond ?”

 

Pour aller plus loin

Si vous êtes dans une telle situation, déchirée entre des désirs conscients et inconscients de maternité / non maternité, vous avez peut-être besoin d’aide pour mettre de l’ordre dans toutes ces contradictions.

Si c’est le cas et que cet article fait sens pour vous, cliquez ici.

 

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