» L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit ». (Gandhi).
Il était une fois … un village lointain. Tous ses habitants étaient partis aux champs,à l’exception de deux vieux Sages, restés chez eux pour méditer.
Or, il se mit à pleuvoir, une petite pluie fine et tiède, qui semblait agréable.
Mais le soir, quand les villageois rentrèrent chez eux, tout leur parut étrange. Ils voulaient utiliser leurs armes pour cuisiner, leurs cuillers pour partir à la guerre, les femmes entre elles s’appelaient « monsieur », les enfants se prenaient pour des vieillards, tous criaient, chantaient, riaient ou pleuraient sans qu’on puisse comprendre pourquoi : cette pluie les avait tous rendus fous. Tous sauf …
Tous sauf… les deux Sages restés chez eux.
Ils essayèrent de calmer cette foule en délire, de leur rappeler leurs noms, l’usage des objets, mais : peine perdue.
Et pire, les villageois se regardaient entre eux, se demandant qui étaient ces deux individus, et pourquoi ils n’agissaient pas comme eux : une seule explication, ils étaient fous.
Rendus furieux par le comportement de ces « dangereux contestataires », les habitants du village s’apprêtaient à les lyncher, quand…
les deux Sages purent s’enfuir, et rejoindre un village qui n’avait pas été touché par la pluie-qui-rend-fou.
Conclusion ?
Relecture en 2024
Cette histoire est impressionnante, quand on la relit après les divers narratifs auxquels nous avons eu droit depuis 2020.
Chaque fois, la « pluie qui rend fou » a ruisselé à partir des télés et autres médias « de grands chemins ».
Et chaque fois, elle a créé divisions et conflits.
Les Sages de l’histoire ont tenté le dialogue autant qu’ils ont pu, puis ont renoncé et sont partis là où la communication était possible.
Auraient-ils dû se battre, tenter d’imposer leurs idées ? Beaucoup tentent de le faire, à l’heure actuelle. « Réveillés du pied gauche« , ils ont compris qu’on se moquait d’eux, mais de mon point de vue, ils sont retombés dans un autre conditionnement : celui de croire que la violence allait résoudre le problème. Je rappelle que quand on a guillotiné un roi, on a eu ensuite : la Terreur, 2 empereurs, et un certain nombre de petits rois portant le doux nom de présidents.
Je préfère penser qu’en se joignant à d’autres « pas-fous », ils peuvent contribuer à créer un égrégore comme celui du « centième singe« . Ils aideront ainsi indirectement ceux de leur ancien village.
bonjour Claude
je suis intéressé par l’histoire de ces 2 sages rester au village et les autres
ça ressemble a l’histoire qui m’a raconter un homme l’an dernier tu vas suivre la société comment elle vive sinon elle te vois comme un fou tu ne peux pas changer le monde de vie et les croyances des personnes tu ne peux pas changer le monde mais la vision du monde
merci beaucoup Claude
« Tu ne peux pas changer le monde, mais ta vision du monde »… ça me rappelle la phrase stoïcienne :
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux pas changer, le courage de changer ce que je peux changer, et la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».
Par contre nous contribuons tous (un peu ou beaucoup) à changer le monde : comme tout est Relié, chacune de nos actions, paroles ou pensées a une influence réelle.