Déculpabiliser les addictions (1)

Quand on se culpabilise d’un comportement, on s’empêche d’en trouver les véritables causes… donc, de se donner des chances d’en changer. Et de guérir en même temps les blessures qui en sont à la base. 

Or, la plupart du temps, les gens se culpabilisent de boire, de prendre des “substances illicites”, éventuellement de fumer, de trop manger, etc. 


D’autre part … n’y a-t-il que CES addictions ? Eh non : il y en a plein d’autres, tellement courantes qu’on ne les voit même pas. 

En fait : une « addiction », quelle qu’elle soit, sert à ne pas ressentir une émotion douloureuse. Ou encore, à se faire un “petit plaisir”, qui devient vite indispensable. Ce qui montre qu’il pose problème, c’est quand ce “petit plaisir” commence à passer avant tout le reste. Exemple : 

– J’aimerais qu’on aille voir des amis ce soir.
– Ah, non : pas ce soir; il y a un bon film à la télé.
– Demain, alors ? 
– Non, il y en a un autre. Etc. etc.

Ce qui nous amènera plus bas aux “addictions invisibles”. 

Plus généralement : Quand et de quelle manière les addictions (discrètes ou non) se produisent-elles ? Et, est-ce obligatoire que cette addiction soit une dépendance ?

 

Des addictions invisibles (parce que répandues chez tous, ou presque). 

Comme je n’aime pas qu’on désigne des “coupables” en se croyant soi-même innocent comme l’enfant qui vient de naître, je me suis demandé quelles sont mes addictions à moi. Du coup, j’ai trouvé plein d’autres addictions plus “discrètes” que la cigarette, l’alcool, le shit, etc. Plus discrètes, et tout aussi prégnantes.

 

Être addict à une activité

On vient de voir l’exemple de la télé, qui grignote progressivement toute vie sociale et familiale

– Bonjour Papa, dit l’enfant qui rentre de l’école.
– Chut, tu vois bien que je regarde un match. (en rediffusion, en plus; pourtant, les boutons “pause”, ça existe !)

Les jeux vidéo, c’est souvent la même chose : l’ado ne vient à table que pour avaler le minimum nécessaire à survivre, pour continuer son jeu. Communication : zéro. Là, au moins, on se dit que ça ne va pas durer des années. Quoi que…. 

Tout cela, c’est une fuite de communication ? A force, on ne sait plus parler, on ne sait plus que capter la pensée des autres ? Sans en faire grand chose, en plus ? Et c’est de plus en plus difficile d’avoir une pensée claire, personnelle ? 

Il y a aussi l’illusion de communication, avec les téléphones portables : pourquoi pianoter en 30 minutes ce qu’on pourrait se dire en 5 minutes au téléphone en direct ? Et pourquoi ne pas passer plus de temps au téléphone, sur Skype, ou encore mieux en se voyant “en vrai” quand c’est possible ? (à propos, pour rencontrer des gens “en direct”, près de chez soi, je suggère l’excellent site mesvoisins.fr, grâce auquel j’ai fait pas mal de connaissances ayant les mêmes centres d’intérêt que moi, et qui habitent tout près). 

 

Et tant d’autres … Le travail, la recherche de l’argent pour l’argent (“toujours plus”… pourquoi ? ), ou d’ “ingénieuses” façons de le perdre, à travers de jeux divers (“toujours moins”, quand l’argent brûle les doigts : cartes, casino, Loto, … ou encore les achats compulsifs), une sexualité débridée, le sport à outrance. 

Comme la pomme de Blanche-Neige, toutes “ces addictions d’activité” ont leur bon côté, leur côté sain … et leur côté empoisonné. Tout dépend dans quel état d’esprit elles sont faites : 

  • à la place de quoi elles sont faites (pour fuir quoi ? pour compenser quoi ?)
  • et / ou pour répondre à quelles demandes inconscientes ?(on croit n’avoir de valeur que si … on est un bon travailleur, on est riche, on est pauvre, on est sportif…). 


Être addict à un comportement, à une image de soi

On peut aussi être addict à un comportement : faire “de la provoc”, jouer le don Juan, chercher le conflit, avoir un rôle de prédilection dans le Triangle de Karpman (Sauveteur, Victime, ou Persécuteur), faire des dépenses compulsives, … 

Tout se rejoint :

  • on est addict au travail parce qu’on veut être un bon travailleur, au téléphone portable pour être “, cool, branché”, à la sexualité sans amour pour montrer sa “puissance”… 
  • et addict à l’alcool et à la “bonne” bouffe, pour “être” un bon vivant. 

En fait, il ne s’agit pas d’être, mais de PARAÎTRE. La bonne question est alors : “Paraître aux yeux de QUI, et POURQUOI ?” 

 

Être addict à une personne ou à un groupe

Là encore, on cherche peut-être à paraître “un bon époux, une bonne épouse, un bon parent”, en étant dépendant affectivement de son conjoint et / ou de ses enfants. Mais il peut y avoir beaucoup d’autres raisons… Peur de l’abandon, manque de reconnaissance (“lui au moins, il m’aime”), image de soi idéalisée (il est ce qu’on rêverait d’être), etc. etc. 

En termes freudiens, cette projection de l’idéal du moi peut se faire sur un dirigeant politique ou religieux (ou un parti politique, ou une religion)… ou sur une vedette de la chanson. Chacun de ces “héros” mythique peut représenter des qualités qu’on aimerait développer … tout en se l’interdisant. Sinon, il n’y aurait pas une telle idolâtrie du “héros” : on incarnerait ces qualités soi-même, sans les “déléguer”. 

Ou encore, le “héros” et le groupe de ses fans représentent une famille idéalisée :

  • Papa  : le “héros”, le leader du groupe
  • et Maman : le groupe dans lequel on nage comme un foetus heureux.
  • A d’autres moments, les membres du groupe représentent aussi des frères et soeurs (mots très employés dans les groupes religieux). 

Bref, il y a autant d’addictions que de “drogués”, la question est toujours : Qu’est-ce qu’on cherche VRAIMENT, à travers tout cela ?

 

Certaines “drogues” sont encore plus subtiles, parce nous y sommes TOUS addicts,

Tous, sauf quelques rares exceptions.
J’ai pris conscience de cela quand je me suis documentée sur les respiriens : ils n’ont pas besoin de manger, ils peuvent le faire par moment s’ils le souhaitent, mais ne sont pas accros à la nourriture : c’est juste par plaisir, pour faire honneur à quelqu’un… bref, quelques repas par an. Je présente deux livres-clés sur eux dans cet article “Cinq jours de jeûne, et même pas faim” (oui, bon, moi, c’est seulement 5 jours, mais c’est toujours ça !) 

La nourriture est-elle une drogue ? 
J’en ai donc conclu que la nourriture était une addiction, aussi. Les vegans font en ce moment une campagne d’affiches pour dire “L’avenir est vegan, téléchargement en cours”. De mon point de vue, l’avenir encore un peu plus lointain est peut-être respirien. Et c’est à cela que nous conduirait (involontairement) la malbouffe de plus en plus toxique. 

Ce n’est qu’une hypothèse, pas d’inquiétude quant à l’avenir proche des “bons petits plats” (plutôt végétariens ou vegan quand même, pitié pour les animaux, et pour la planète) … 

 

Le confort est-il une drogue dure ? 
A voir l’état dans lequel notre “confort” occidental met la planète, oui, c’est une drogue dure, très dure. 

Il existe quelques “non-drogués”, parmi lesquels :

  • Vim Hof, celui que vous voyez ici, souriant comme un bébé dans son bain… un bain de glaçons, quand même ! (Qui a cru que c’était un bain moussant ? LOL).

  • Et tous ceux à qui il a transmis ses techniques de résistance au froid, de plus en plus nombreux.  

  • Parmi eux : Thierry Casasnovas, qui a fait une ou plusieurs vidéos sur l’addiction au confort. Je mettrai le lien quand je l’aurai retrouvé, en attendant, voici un lien vers une de ses vidéos sur le jeûne

  • J’aime aussi André Brugiroux, l’auteur de “La Terre n’est qu’un seul pays (400 000 km autour du monde, en stop)”, il a vécu dans des conditions incroyables, tout sauf confortables, mais animé par des motivations tellement plus puissantes que nos conditionnements habituels. 

  • Un peu plus “faciles”, il y a tous les modes de vie qui relèvent de la sobriété heureuse, dont parle Pierre Rabbhi. A ce propos, allez voir mon groupe FaceBook “EFT, CNV, et autres SOLUTIONS individuelles et collectives“, vous y trouverez des centaines d’exemples inspirants. 

 

 

Addictions, et “pompiers”. 

Les “pompiers” sont des comportements qui servent à ne pas ressentir une émotion douloureuse, quand elle est très forte, au point d’avoir submergé toutes les barrières protectrices qu’avait déjà érigé l’inconscient. Cette notion vient de l’IFS, j’en explique les grandes lignes ici : 

 

L’IFS (Internal Family System) : 

Par analogie avec les thérapies familiales (d’où le nom IFS), on peut classer les différentes parties de nous en : 

  • Exilés : les parties blessées de nous, qui se cachent (refoulement) pour éviter que leurs souffrances soient réactivées
  • Managers : ceux qu’Isabelle Padovani appelle les Gardiens, et dont j’aime bien rappeler qu’ils ne sont que des Protecteurs Maladroits, puisqu’ils ont exactement l’âge des enfants blessés qu’ils protègent (et leur niveau de connaissance). 
  • Pompiers : ceux qui arrivent en courant dès que le déclencheur est tellement fort que les Managers n’ont pas réussi à empêcher le stimulus d’atteindre leur protégé. Boire un p’tit coup (puis d’autres), allumer une cigarette, etc. font partie de leurs stratégies. 
  • et bien sûr : la Sagesse Intérieure, que l’IFS appelle le Self. 

Je donne un exemple détaillé de ce fonctionnement dans la vidéo ci-dessous (le jeune comptable qui voudrait être musicien). 

 

 

Les effets secondaires des addictions ; donc, trouver plutôt des “pompiers gentils”. 

Pas besoin de disserter pendant des heures sur les effets secondaires des addictions-dépendances ci-dessus : elles font des ravages sur les relations, le porte-monnaie, et l’estime de soi. Quelques autres aussi, en plus, cela dépend des “drogues” (souvent la santé, mais pas seulement). 

Mais comme le rôle des “pompiers” est d’éteindre un incendie émotionnel, on voit qu’il n’y a pas obligation qu’ils ajoutent des problèmes en créant des dépendances

On peut (souvent) se créer des “pompiers gentils”.  Je m’aperçois en écrivant cet article que mon “shoot” a consisté pendant des années à lire des livres de développement personnel

Chaque fois que ça allait mal (mais pas seulement), je me plongeais dans les livres de Joseph Murphy, entre autres. A d’autres moments, j’écrivais un journal intime. Et je faisais de plus en plus de stages de développement personnel, sans me douter à l’époque que je serai un jour thérapeute. 

Ces “pompiers gentils” peuvent aider quelquefois à retrouver notre Projet de Vie, et à apprendre jusqu’à le réaliser un jour… la preuve, en ce qui me concerne. 

 

C’est (peut-être) plus difficile de se trouver des “pompiers gentils” quand on a déjà une addiction forte. Mais pourquoi ne pas essayer : un livre ou une vidéo de développement personnel, accompagné d’un verre d’eau pour retarder le plus possible le verre d’alcool ou la cigarette, c’est toujours ça de gagné … Puisque vous êtes en train de lire cet article, ça peut marcher pour vous. 

Ou encore : une balade à pied, un peu de yoga ou de sport, il y a tant de solutions, dès qu’on se pose consciemment la question : “Par quel pompier gentil je peux remplacer ma “drogue” habituelle, maintenant ? Pour au moins un petit moment… puis peut-être un moment plus long… puis peut-être qu’un jour, je vais préférer le pompier gentil !” 

 

La meilleure solution : retrouver ses Rêves, et les vivre. 

Ce qui nous empêche d’être heureux, c’est toujours des croyances limitantes, qui nous ont protégés à différents moments de notre vie. Mais elles ne marchent plus depuis très longtemps ! 

Dans la vidéo ci-dessus, on parle du jeune comptable qui a les croyances suivantes : 

  • je ne peux être en sécurité (matérielle, et relationnelle) que si je fais ce métier
  • ce n’est pas grave que je ne fasse pas de musique, ou si peu. 
  • je dois rester dans ce métier toute ma vie. Peut-être qu’à la retraite, je pourrai faire un peu de ce que j’aime ? 

Et bien sûr, il a les croyances terribles dont je parle dans cette vidéo : “Nous n’avons aucun autre point de repère que notre conscient (donc : pas de Sagesse Intérieure), nous sommes des pauvres individus isolés, voués aux hasards de la vie (donc : pas de Loi d’Attraction)”.
Rien qu’en imaginant d’avoir toutes ces croyances à la fois, mon énergie retombe dans mes chaussettes… pauvre jeune comptable, pas étonnant qu’il picole comme un trou ! 

Et si c’était tout cela était faux ? S’il pouvait s’approcher de plus en plus de ce qui le fait vibrer ? En tout cas, je le souhaite à tous ceux qui sont dans sa situation…

Dans le prochain article : un protocole EFT (vidéo et transcription complète du protocole) pour se donner des chances de le faire.

 

Pour aller plus loin

La culpabilité, la honte, la colère aussi, sont des couvercles qui empêchent de voir ce qui se passe en soi. J’espère que cet article vous aura aidé à ne plus vous faire de reproches, en tout cas, à vous en faire de moins en moins souvent. 

Si vous souhaitez que je vous accompagne, dans cette remontée vers beaucoup plus de bonheur, vous trouverez tous les renseignements sur mes séances individuelles en cliquant ICI.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut
0 Partages
Partagez
Tweetez
Partagez