Symbolique de la névralgie faciale (1) : biologie ; deux anecdotes essentielles.

Je réfléchis ici à la névralgie faciale, un « gros bobo » qui m’a secouée plusieurs jours. Pas pour m’épancher sur mes p’tites misères, mais parce que ce problème est relativement courant, et réellement douloureux. D’où l’importance d’écrire sur ce sujet.

D’autre part, le corps physique est le tableau de bord du psychisme : tous ses dysfonctionnements, grands, petits ou moyens, sont des messages à décoder. Vous ne conduiriez pas votre voiture sans jamais regarder votre tableau de bord ?

Dans cet article, je donne quelques pistes générales pour mieux comprendre le message d’une douleur en général (pas seulement des douleurs physiques).
Dans celui-là, je transmets des magnifiques outils (argile, musiques binaurale et subliminale) qui l’ont rendue supportable. Suffisamment pour intégrer de mieux en mieux ce qu’elle exprimait.

 

Plan de cet article, et des suivants

1. Symbolique de la névralgie faciale (1) : biologie ; deux anecdotes essentielles

  • Notions de base en anatomie et physiologie, pour comprendre ce qui est en cause
  • deux anecdotes montrant l’importance du décodage de la névralgie faciale (et de tout décodage de symptômes, bien sûr).

2. Symbolique de la névralgie faciale (2) : la symbolique principale (nerf et artère)

3. Symbolique de la névralgie faciale (3) : autres pistes

 

 

Anatomie et physiologie : le nerf trijumeau et la névralgie faciale (en fait : les informations issues de l’inconscient)

 

Anatomie

Le nerf trijumeau fait partie des 12 paires de nerfs crâniens, des nerfs qui émergent directement à partir du tronc cérébral. C’est le 5e, d’où sa désignation habituelle par le chiffre romain V. Le schéma ci-dessous est extrait de cet article. 

Les douze paires de nerfs crâniens (pour symbolique de la névralgie faciale)
Les douze paires de nerfs crâniens, dont le trijumeau

 

Comme son nom l’indique, le trijumeau se subdivise en 3 branches.
Chacune d’elle – en gros – transmet au cerveau les sensations d’un tiers du visage. Ces branches ont aussi un rôle moteur, concernant entre autres la mastication et la déglutition. Plus précisément :

  • Le nerf ophtalmique (V1) transmet la sensibilité du front et des yeux.
  • Le nerf maxillaire (V2) transmet la sensibilité de la joue, de la lèvre supérieure et du palais buccal.
  • Le nerf mandibulaire (V3) transmet la sensibilité de la mâchoire et de la lèvre inférieure; elle permet également le mouvement des muscles impliqués dans la mastication et la déglutition.

 

les 3 branches du nerf trijumeau (pour symbolique de la névralgie faciale)

 

Physiologie : les « dysfonctionnements » (mieux : les informations issues de l’inconscient)

Dans la névralgie du trijumeau, le nerf facial est irrité en permanence, ce qui est très douloureux. Généralement, un seul nerf de la paire de nerfs crâniens est atteint.

On distingue :

  • la névralgie du trijumeau idiopathique (= sans cause reconnaissable)
  • et la névralgie du trijumeau symptomatique (symptôme d’une maladie sous-jacente).

La névralgie idiopathique du trijumeau semble souvent liée à une artère du cervelet qui peut appuyer sur le nerf et l’irriter. Il peut y avoir d’autres causes, encore inconnues.

Le stress peut-il provoquer directement une névralgie ? Oui dans certains cas, au sens où le stress a tendance à contracter anormalement les muscles et donc à comprimer les nerfs. De plus, la douleur de cette névralgie étant elle-même stressante, cela peut créer en quelque sorte un cercle infernal d’angoisse pouvant amener la personne jusqu’à la panique (voir Secourisme émotionnel).

 

Deux anecdotes sur la symbolique de la névralgie faciale

Mme Rina et ses deux amours

(Extrait de Néosanté)

« Madame Rina, soixante-quinze ans, vient me consulter pour des névralgies faciales insupportables. Elle se bourre de calmants, mais elle aimerait en savoir plus.
Je l’interroge sur son histoire de vie et elle me raconte :

“Avant mon mariage, j’avais un fiancé, mais il a rompu et j’ai rencontré ensuite mon mari. J’ai été mariée durant 45 ans, un mariage très heureux. Depuis dix ans, je suis veuve.

Figurez-vous qu’il y a un an, j’ai été recontactée par mon premier fiancé. Il m’a téléphoné pour me dire qu’il ne m’avait jamais oubliée et qu’il voulait me revoir. Nous nous sommes rencontrés et voilà que notre amour était toujours vivant ! A mon âge, c’était inespéré. Nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre.

Evidemment je l’ai présenté à mes amis et à mes enfants . Mon fils a très mal pris la chose. Il m’a laissé entendre que je salissais la mémoire de son père, il s’est mis en colère et j’ai commencé à me sentir très coupable.

A quatre-vingt ans, mon nouvel ami ne voulait pas se marier. il me semblait que mes amis et mes voisins en parlaient, les gens jasaient. Moi, une femme respectable, voilà que je me trouvais dans une situation désagréable, en porte à faux avec mes valeurs morales.

C’est alors que j’ai commencé à ressentir des douleurs terribles au visage. le médecin m’a parlé de névralgies faciales et de douleurs causées par le trijumeau. Je souffre beaucoup depuis, que faire ?”

 

Le décodage

Mon décodage personnel, c’est que Madame Rina a pris une grande claque dans la figure, devant la réaction de son fils. Je lui ai fait également part du décodage “officiel” du symptôme : “J’ai perdu la face”. Madame Rina a tout de suite réagi : “C’est exactement cela ! j’ai perdu la face devant tout le monde!
Vous comprenez, moi, une femme respectable, une femme sérieuse, voilà que j’ai commencé à me sentir très mal, honteuse, déchue .”

La solution était assez simple : il a suffi de faire prendre conscience à la personne du lien qui existait entre son symptôme et son ressenti conflictuel profond. A la suite de cette consultation, la douleur de Madame Rina s’est beaucoup atténuée. »

 

Cécilie et la scène de ménage, quinze ans plus tôt (une patiente de Freud)

Condensé d’un article de Cairn info, revue de psychosomatique

« L’exemple paradigmatique en est la névralgie faciale de Cécilie M. Celle-ci la dévaste depuis quinze ans, par poussées de plusieurs jours, plusieurs fois par an. Névralgie du trijumeau, rappelle le docteur Freud, si douloureuse que l’on recourt à toutes les thérapies, des plus superficielles aux plus invasives… jusqu’à l’extraction dentaire !
Rien n’y fait : même après l’extraction de sept dents, le symptôme revient toujours à la même place !

Voici qu’ayant fait disparaître le symptôme sous hypnose, Freud remonte à une scène conjugale. Au cours de celle-ci, avait surgi une remarque blessante. Et la voilà qui, évoquant cette scène comme si elle y était, porte la main à sa joue et s’écrie : « Ce me fut comme un coup au visage ».

Le symptôme névralgique se serait formé là, hic et nunc, au moment où une femme « perd la face » et au point précis – topographique – de l’affront.

C’était comme un coup au visage », et voilà qu’instantanément elle a mal au visage, le visage lui « fait mal » ; le « comme si » (ana-logique) devient la chose même, sensible au corps.

 

Si après ces deux histoires, vous n’êtes pas convaincu de l’intérêt d’une compréhension de ce qu’exprime le corps, je ne sais plus quoi vous dire…

 

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