²On connaît la notion de Sauveteur, l’un des trois éléments du « Triangle de Karpman« . Le Sauveteur n’est pas un super héros, mais quelqu’un qui rend des services pour « prouver » sa valeur, pour être approuvé par les autres, bref pour des raisons pas très claires. L’ennui, c’est qu’un Sauveteur maintient l’autre dans une situation de dépendance, même si ce n’est pas son intention consciente.
Vouloir aider, c’est toujours être Sauveteur ?
Tout est UN, nous sommes tous Reliés : le Meilleur de nous-mêmes ne demande qu’à rendre les autres heureux, et donc à les aider quand c’est nécessaire.
Ça, c’est la situation optimale. L’autre a une difficulté, on est capable de l’aider, on le fait avec plaisir, la relation est renforcée, tout le monde est content. Et dans ces circonstances, on n’est pas du tout Sauveteur, il s’agit d’une aide qui vient du Coeur.
D’autres « aides » ne viennent pas du Coeur !
Cependant, certaines « aides » sont plus mitigées ; que cherche-t-on en réalité à faire (de façon plus ou moins inconsciente) ?
- Peut-être à montrer qu’on est gentil, intelligent, ou indispensable, ou qu’on tenter de préserver une relation. Dans cette situation, des parts de nous se valorisent (« je suis gentille, généreuse »), d’autres sont moins satisfaites de s’épuiser à aider quand ça ne vient pas du Cœur : on manque vite de « carburant » dans ces conditions.
- Peut-être à obtenir quelque chose de l’autre, sa « reconnaissance éternelle », à lui implanter le sentiment d’être redevable à notre égard. Comme les parents qui disent à leurs enfants : « Comment oses-tu me dire non, après tout ce que j’ai fait pour toi ».
Ou encore, les raisons d’ « aider » sont encore plus enfouies dans notre inconscient :
- On est tellement programmés à faire passer les autres avant nous que c’est plus fort que nous, on le fait pour n’importe qui, même sans aucun enjeu : « Nous devons faire comme ça, c’est tout ».
- Quelquefois, c’est plus simple de s’occuper de la souffrance des autres que de régler nos problèmes. Coup double : on se sent « très gentil », et on fuit ce qui nous dérange.
Pire encore, une partie de nous cherche inconsciemment (ou pas) à :
- se sentir supérieur à l’autre, et donc l’écraser : « que ferais-tu sans moi » ?
- rendre l’autre dépendant de nous : au mieux, pour avoir le sentiment d’avoir de la valeur, pour que l’autre reste « attaché » à nous, à tous les sens du terme. Au pire : pour exercer délibérément un pouvoir sur lui… . Comme un pourvoyeur de drogue : très gentil, consolateur « Tiens, je vais te donner quelque chose pour te remonter le moral; et si tu en veux d’autre par la suite, tu sais où me trouver ».
OK, les dealers lisent rarement des blogs de développement personnel. Mais cette image est très inspirante; elle amène à se poser une bonne question, chaque fois qu’on n’est pas très sûr que notre élan vienne du coeur : « Qu’est-ce que j’essaie d’obtenir, à travers mon acte soi-disant gentil ? »
Un Sauveteur chronique va résoudre provisoirement le problème de l’autre, mais sans lui donner les moyens de le résoudre lui-même une autre fois.
Quelques critères, pour savoir si on est Sauveteur ou pas, dans une situation donnée.
En Analyse Transactionnelle, j’avais appris à prendre en compte 4 critères :
- Est-ce que la personne m’a demandé mon aide ?
- Est-ce que je sais l’aider efficacement ?
- Est-ce que je peux l’aider sans que ça me mette moi-même en difficulté ?
- Est-ce que j’ai envie de l’aider ?
Ici, je les développe un peu et j’en ajoute quelques-uns.
- Est-ce que la personne m’a demandé mon aide ? ou est vraiment prête à l’accepter ? ou en a-t-elle réellement besoin dans l’urgence ? (là, il est question de secourisme, pas de « passe-moi 100 balles »).
- Est-ce que je sais l’aider efficacement ? ou lui faire comprendre efficacement en quoi je pense qu’elle se met en danger ?
- Est-ce que je peux l’aider sans que ça me mette moi-même en difficulté ?
- Est-ce que je suis en train de fuir un de mes problèmes, en prétendant l’aider ? C’est utile d’en être conscient.
- La personne a-t-elle d’autres solutions que mon aide ? Nécessairement, oui. Mais qu’est-ce qui est le plus juste ?
- Est-ce que j’ai envie de l’aider ? Est-ce que je RESSENS que c’est juste ? pour la personne, pour moi ?
Cette dernière question est la plus subtile. Qu’est-ce qui se passe en nous à l’idée de l’aider, ou de ne pas l’aider ? Un peu plus bas, vous trouverez un protocole EFT sur ce sujet. Auparavant, cette vidéo développe les aspects que nous avons évoqués.
Pour la regarder, cliquez ICI ou sur l’image ci-dessous; vous accéderez aussi à la playlist « Relations, communication, CNV »
Que faire, alors, pour apporter (ou refuser) de l’aide, de façon juste ?
J’avais dit que la question suivante était particulièrement importante : Est-ce que j’ai envie de l’aider ? Est-ce que je RESSENS que c’est juste ? pour la personne, pour moi ?
Des questions utiles
Que faire quand on est mal à l’aise dans une relation d’aide ?
- D’abord : avoir conscience de ce mal-être, le définir aussi clairement que possible. « Il « faudrait » que j’aide Untel », ou : « je suis empêtrée dans une relation où je donne beaucoup ».
- Ensuite : se demander « Que se passe-t-il en moi ? » ; plus précisément, écouter les différentes parties de nous, et leurs messages contradictoires. Par exemple :
- Je DOIS l’aider
- Des parts de moi n’en ont aucune envie ; elles aimeraient faire ceci, cela, et le laisser se débrouiller.
- C’est mal, c’est de l’égoïsme
- Il n’y a que moi qui puisse l’aider, les autres sont trop stupides / fauchés / méchants, etc. pour le faire.
- En fait, peut-être pas…
Un protocole EFT
Tout blocage émotionnel, donc toute souffrance, est faite de forces contradictoires, de croyances qui nous poussent dans des directions opposées, donc qui nous déchirent. Elles font surtout mal quand on tente de les faire taire.
Ce protocole EFT sert entre autres, à les écouter et à les apaiser.
On partira d’un exemple précis (« Un proche me demande de l’argent »). Mais ce sera encore plus puissant si vous partez d’une situation de votre vie, où vous ne vous sentez pas claire avec le fait d’aider quelqu’un.
Il peut s’agir aussi d’une situation passée : même si vous ne pouvez plus changer les décisions que vous avez prises à ce moment, vous pouvez quand même apaiser les émotions qui vous déchiraient à l’époque : tant qu’elles sont présentes, une situation équivalente a de grandes chances de se produire de nouveau… alors, si vous pouviez l’éviter cette fois, tout irait mieux pour vous. 😊
Pour faire ce tapping, cliquez ICI ou sur l’image ci-dessous; vous accéderez aussi à la playlist « Relations, communication, CNV »
Savoir dire non.
On entend souvent « Je ne sais pas dire non ». Ceux qui disent cela se sentent en partie coupables, en partie contrariés du risque de se retrouver une fois de plus submerger par les corvées qu’on leur demandera de faire; d’autres parts d’eux-mêmes sont fiers de porter ces fardeaux, dus à leur « générosité naturelle ».
En fait, comme l’expression l’indique, SAVOIR dire non est une réelle compétence, que l’on peut maîtriser de mieux en mieux à l’aide de la CNV.
Avant de connaître cette magnifique méthode, j’étais toujours déchirée entre les « seules » alternatives :
- dire « non », quand vraiment on n’en peut plus d’avoir toujours dit oui. Pas dire « non », en fait, mais le hurler à la figure de celui qui vient de faire la demande de trop (il paie pour tous les autres !).Ça peut être efficace dans l’immédiat, mais avec un gros risque d’abîmer définitivement la relation.
- dire « oui », parc résignation, parce qu’on ne veut pas dire un non catégorique, qu’on est trop déchiré de culpabilités et interrogations en tout genre. On se dit alors : « OK, un fardeau de plus : c’est lourd, mais ce n’est pas si grave ».
Grâce à la CNV, on peut faire plus nuancé qu’une réponse binaire : oui / non. Il est d’abord nécessaire :
- d’être au clair avec nos propres besoins et ressentis dans le cadre de la situation (pour voir le sens très précis du mot « besoin » en CNV, lisez cet article).
- chercher quels besoins l’autre cherche à combler, voir avec lui quelles autres possibilités se présentent à lui, sans passer nécessairement par nous, ou pas autant qu’il le pensait au départ.
- et décider d’une façon de faire, d’une stratégie, qui convienne le plus possible aux deux parties.
Dans ce dialogue, l’autre aura vraiment été entendu avec respect, bienveillance, et sincérité. Mais si après cette réflexion on n’arrive pas à une solution qui lui convienne vraiment, et que pour nous, la solution c’est non… eh bien ça sera non.
Ce refus sera mieux accepté (ou pas). Et nous aurons fait du mieux que nous pouvons : « à l’impossible, nul n’est tenu ».
La CNV est une pratique magnifique, mais qui ne marche pas à tous les coups (sinon, ça serait de la manipulation). Je cite de mémoire Marshall Rosenberg : « La CNV permet d’obtenir ce que l’on souhaite avec le plus grand nombre de chances de réussite; tout en préservant la relation le plus possible« .
Et comment aider les gens qui n’ont pas envie d’être aidés ?
Tout cela sans être Sauveteur.
Cette question semble en contradiction complète avec tout ce que je viens d’écrire. Pourtant, non.
- Je me la pose intensément depuis les 2 ans que dure la Grande Folie (nous sommes en février 2022) : quand je vois tant de gens mettre à mal leurs poumons et leur cerveau en portant le baîllon, quand ils se font joyeusement injecter la soupe de sorcières… j’ai envie de pleurer, et de leur hurler : « Arrêtez ! informez-vous ! Ayez pitié de vous et de vos enfants ! Et réalisez quelle société terrible vous contribuez à construire ! « .
Il existe apparemment des hurlements silencieux… peut-être qu’au niveau énergétique, télépathique, ils servent à quelque chose. J’espère.
2. Dans beaucoup d’autres situations, les gens sont dans une telle souffrance inconsciente qu’ils refusent toute forme d’aide avec mépris; en fait on sent clairement que leur en proposer n’est même pas envisageable.
Quelques exemples :
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- ceux qu’on qualifie habituellement de « pervers narcissiques« ;
- ceux qui ont tellement honte d’eux-mêmes qu’ils sont fermés à triple tour,
- ou encore ceux qui sont tellement persuadés que leur problème est insoluble qu’ils ne veulent même pas entendre parler de solutions.
Lumière et champs magnétiques
Quand les paroles ne sont pas audibles, il reste le niveau énergétique; c’est d’ailleurs le plus important. Parce que le but n’est pas de Con-Vaincre les gens du bien fondé de notre opinion, il est de contribuer à la naissance d’une humanité enfin heureuse.
Plus l’énergie que nous rayonnons est positive, plus l’énergie collective l’est aussi. Plus nous élevons notre niveau vibratoire, plus les égrégores d’Amour se renforcent : aucune « part de colibri » n’est négligeable, à ce niveau.
Faire briller notre Lumière intérieure aidera automatiquement les autres à faire de même : allumer une bougie, même petite, dans une pièce obscure, aide les autres à trouver aussi des bougies (en eux, évidemment). Il y aura ainsi de plus en plus de lumière autour de nous.
C’est beaucoup plus efficace que de marcher à tâtons pour essayer à toute force d’allumer la Lumière de l’autre… on se cogne beaucoup et on écrase beaucoup de pieds, en essayant de faire ça…. on a tous une Sagesse Intérieure, c’est Essentiel de nous souvenir de plus en plus de l’existence de la nôtre, et de celle des autres.
En conclusion : « On cherche souvent à « sauver » les autres parce qu’il est moins douloureux de s’occuper de leur souffrance que de pencher sur celle qui nous habite. Et pendant qu’on est occupé à vouloir sauver les autres, on oublie notre propre souffrance… Il est important de se rappeler que la seule personne que l’on peut sauver, c’est soi-même » (Lise Côté).
Pour aller plus loin 🌈🌞 :
Bien que l’EFT permette de résoudre seul(e) 80% des problèmes qui se présentent à nous, il en reste 20% : c’est les plus difficiles à repérer soi-même, parce qu’on est « noyé dedans ».
C’est pour ceux-là qu’une aide personnalisée est vraiment utile.
😊 Vous vous demandez peut-être :
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