Que faire pour que le bénéfice d’une séance soit durable ?

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Au cours d’une séance, on a « déprogrammé » des croyances / zones douloureuses / objectifs inconscients, ces barrières sont parties;  une composante du problème, voire le problème entier, est réglé, tout va bien.

La plupart du temps, il suffit de réécouter une ou plusieurs fois l’audio des protocoles EFT faits en séance (je l’envoie après chaque séance individuelle et chaque atelier) : on en renforce l’effet, cela aide à aller plus loin par soi-même. Et cela ne prend qu’une dizaine de minutes.

 

On peut évidemment continuer à faire de l’EFT tout seul par la suite ! Ce serait même une très bonne idée : au fait, avez-vous lu les « 10 astuces pour faire de l’EFT n’importe où et n’importe quand » ? Vous pourrez les obtenir en écrivant votre mail en bas de cet article, ou encore ici; ça aide beaucoup pour travailler seul.

 

PAR CONTRE :   il arrive qu’à la fin d’une séance d’EFT (ou d’une autre technique), une personne ressente un réel progrès, mais … elle a un profond sentiment que le problème va revenir. Là, il y a un travail spécifique à effectuer : autrement, on construit sur du sable.

Pourquoi  ce sentiment ? Les raisons ne viennent pas de l’EFT ! 😉 

 

 

Il peut rester des aspects à travailler

Une première raison est expliquée dans cet article :  une comparaison entre les plantes qui ont une seule racine et celles qui ont des multiples tiges souterraines. On voit que la première catégorie est plus facile à déraciner que la deuxième. Dans le deuxième cas, la personne sent confusément qu’il reste des aspects à travailler.

 

 

Ou une croyance : mon problème va revenir

Pourquoi un problème reviendrait-il ? La Loi d’Attraction donne un élément de réponse : le problème revient parce qu’on pense qu’il va revenir, plus précisément parce qu’une partie de notre cerveau émotionnel est imprégné de l’idée que le problème va revenir.

Je dis bien : « une partie du cerveau émotionnel », pas la personne en entier. Mais la partie de la personne qui n’est pas sûre de la durabilité du processus  peut suffire à le faire échouer.

 

La question suivante coule de source : pourquoi notre cerveau émotionnel serait-il imprégné de cette idée ?

Il y a évidemment plusieurs causes, qui se ramènent à d’autres croyances. En voici quelques-unes :

  1. ça marche pour les autres, mais pas pour moi ; moi, je n’ai jamais de chance. Croyance sous-jacente : je suis une pauvre victime (j’y trouve forcément un bénéfice :  lequel ? C’est encore une autre affaire)
  2. J’ai ce problème depuis longtemps, il ne va quand même pas se résoudre en quelques minutes. Croyance sous-jacente : tout est long et difficile. (voir : « La croyance la plus toxique du monde »)

 

 

Ou un souhait inconscient…

Une autre raison, c’est un souhait inconscient que le problème revienne. Pourquoi pourrait-on souhaiter cela ?

 

Plusieurs catégories de raisons :

  1. Donner tort au thérapeute, ou à la personne qui a conseillé l’EFT :

o   Je n’ai besoin de personne, je résous tout moi-même, tout seul. Comme ce n’est pas moi qui ai inventé l’EFT, ni même qui ai mené la séance, je ne veux pas que ça marche. Croyance sous-jacente : je suis fort, que quelqu’un m’aide en quelque domaine que ce soit, c’est une humiliation pour moi.

o   J’ai envie de montrer que  « tous ces trucs »,  ça ne marche pas. Désir sous-jacent : montrer que je suis plus fort.

    • J’ai envie de prouver que je suis plus puissant que le thérapeute : il souhaite que j’aille mieux, eh bien il n’y arrivera pas, na ! Désir sous-jacent : faire taire les parties de moi qui pensent que je suis faible, nul, impuissant; me venger de ceux qui ont pensé cela de moi.Dans toutes ces situations :
      • mon véritable désir (encore en-dessous) est de me sentir reconnu, vu enfin comme quelqu’un de valable par ceux qui m’ont méprisé.
      • Pas de chance : j’ai en plus la croyance que c’est impossible, que personne ne me respectera jamais.

 

2. Justifier mes tentatives infructueuses, et « me venger » de tous ceux qui n’ont pas su m’aider

    • J’essaie de « prouver au monde » que si je n’ai pas encore résolu mon problème, c’est qu’il EST insoluble. Désir sous-jacent : éviter qu’on ne me reproche mon attitude / éviter que je ne me la reproche moi-même.
    • Et je me « venge » au passage de tous ceux qui ont essayé de m’aider, thérapeutes, médecins, et autres : « Vous voyez bien que vous êtes incapables ! Vous avez essayé, sans avoir de résultat ! »  (pendant que d’autres parties de moi pensent que le problème est insoluble, voir ci-dessus. L’inconscient n’est pas à une contradiction près.). Ressenti sous-jacent : colère contre moi d’avoir encore cette difficulté, et pour ne pas la ressentir, je la projette sur les autres.

     Dans cette situation :

      • En sous-sol, une partie de moi me reproche énormément ma situation
      • Comme ce serait trop douloureux de le percevoir longtemps, je me trouve des justifications (quitte à me résigner à garder le problème), et / ou je projette sur les autres les reproches que je me fais.

 

3. Retirer des bénéfices secondaires du problème, s’identifier au problème ; « loyautés familiales » :

o   moi, j’ai toujours eu ce problème, une partie de moi n’a aucune envie que ça change, sinon j’ai peur de ne plus me reconnaître ; ou que les autres ne me reconnaissent plus.

o   Les gens font plus attention à moi quand j’ai ce problème, j’ai l’impression de recevoir plus d’amour.

o   Peur d’être infidèle à ses proches, en utilisant des méthodes aussi « hors normes » que l’EFT : pire encore que de les utiliser, résoudre vraiment un problème grâce à elles ! « C’est inconcevable, voyons !  Tu ne peux rien guérir comme ça, ça ne se peut pas ! « . J’ai pris conscience de ce fonctionnement en écrivant l’article « Les zigzags de l’Âme » : voir le paragraphe : « Les mondes invisibles… que de questions ! ».  Abandonner le système de croyances de l’entourage, ce n’est pas simple, j’en ai fait l’expérience.

 

Dans cette situation, mon désir principal est d’être intégré à mon groupe, à mes proches. Au prix de garder mon problème, de continuer à en souffrir, et en conséquence : d’accabler de reproches mes proches et le monde entier.

 

4. Transmettre un message : à des personnes bien précises, ou au monde entier. Un message qui ressemble souvent à :

    • « Regardez comment ils me traitent ! C’est ignoble ! »,
    • ou « regardez comment ils traitent telle personne, tel groupe, avec qui je me sens solidaire ! C’est ignoble aussi ».
    • Ou encore « Regardez comme je suis gentille : je ne me donne pas le droit d’être plus heureuse que Untel ».
    • D’autres messages encore sont possibles, bien sûr…

 

5. Se dire (inconsciemment) qu’améliorer sa vie revient à reconnaître qu’avant, elle était nulle … et se le reprocher.

Donc, préférer ne pas se mettre dans cette situation, en conséquence garder le problème.

 

A tout cela s’ajoutent les freins mis par le cerveau reptilien : lui, sa devise, c’est « on ne change rien ! ». Sa fonction, c’est de nous maintenir en vie, peu importe dans quelles conditions. La force d’inertie qu’il exerce est colossale, et concerne tout le monde. Mais en en étant conscient, on peut souvent apaiser notre « dinosaure intérieur ».

 

Il arrive aussi qu’il se soit produit une amélioration durable, mais que la personne préfère ne pas en prendre conscience : cela vient généralement de l’une des raisons ci-dessus.

 

Alors, que faire ???

Chacun des points ci-dessus peut faire l’objet d’une séance … pour ne pas faire toutes les suivantes pour rien ! Faire l’objet d’une séance, ou d’un tapping rapide : selon les situations, ces croyances sont un grain de sable ou un menhir !

 

A sa première séance d’EFT, une de mes clientes, thérapeute, m’a confiée qu’une partie d’elle souhaitait que l’EFT ne marche pas : « sinon tout ce qu’elle avait fait avant avec ses clientes ne valait rien… et elle avec. »

Quelques minutes de tapping ont suffi pour tranquilliser son cerveau émotionnel : « Même si cette séance est réussie et que l’EFT fonctionne bien, je suis quand même une super thérapeute, et en plus, j’ai acquis un nouvel outil… dont vont bénéficier mes clientes, yesss ! »

Et au cours de la même séance, nous sommes arrivées au coeur du vrai problème, celui pour lequel elle consultait.
Autrement… si elle n’avait pas eu cette prise de conscience dès le début, cela aurait été plus difficile, voire impossible.

 

En conséquence, il est important de :

–          évaluer l’intensité du problème, avant et après la séance; pour que la personne se rende réellement compte du changement.

–          Après l’obtention d’un résultat positif, demander :  « entre 0 et 10, dans quelle mesure  penses-tu que ce résultat va tenir ? » ; et si le ressenti n’est pas à 10, demander pourquoi. C’est probablement pour l’une des raisons ci-dessus. Le simple fait d’attirer l’attention sur les croyances qui peuvent « ramener » le problème peut suffire ; d’autres fois, il est nécessaire de refaire un protocole EFT sur les croyances correspondantes.

 

 

porte ouverte (place des Vosges) ; Que faire pour que le bénéfice d’une séance soit durable

 

En résumé, au cours de la séance, on a déverrouillé des serrures, ouvert des portes.  Il est essentiel d’être vigilant … à ne pas les refermer.

 


 

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